Marrakech a de grands quartiers européens mais est une ville plus typiquement maure. Les européens n’y ont pas de travaux mineurs, sauf dans les restaurants etc. Chauffeurs de taxis européens à Casablanca, Maures à Marrakech. Mendicité si forte qu’il en est intolérable de se promener dans les rues. Pauvreté sans nul doute extrêmement sévère. Les enfants supplient pour du pain, et une fois donné le mange avidement. Dans le quartier du bazar, beaucoup de gens dorment dans les rues, littéralement une famille sous chaque porche. La cécité extrêmement courante, quelques mycoses et un certain nombre de déformations. Un grand nombre de réfugiés campant hors de la ville. On dit que ce sont quelques-uns de ceux fuyant les zones de famine du sud, remontant vers le nord.
On dit qu’ici il est interdit par la loi de faire pousser du tabac dans son jardin.
Décidément Marrakech est vraiment la destination idéale pour faire le plein de soleil en hiver… aujourd’hui encore il fait un temps splendide sans qu’il fasse trop chaud. De quoi bien profiter de la ville.
Réveil aux pépiements des oiseaux qui s’ébattent dans la cour du Riad. Nadia est là pour nous servir le petit déjeuner dans une salle tout en longueur attenante au patio : crêpes-pancakes, viennoiserie, confiture, miel… une orgie de sucre.
Quinze ans de sont écoulés depuis ma première virée à Marrakech, et un peu plus d’un depuis la dernière. Pas question cette fois d’y retrouver ma douce Marie-Laure – elle a entre temps migrée sur Tanger; Jean-Claude rêve de la Place Djemaa-el-Fna et j’ai décidé de la lui montrer.
Ce qu’il y a de bien quand on visite une ville avec quelqu’un qui y vit et y a ses habitudes c’est que l’on voit les choses autrement…
Bleu. LE bleu Majorelle ! Depuis le temps que j’en entends parler… cette fois pas question de repartir sans l’avoir vu !
Marie-Laure, que j’ai coutume de présenter comme ma sœur tellement nous proches de cœur, s’est établie il y a quelques temps à Marrakech; au décès de Jean-Jacques il était evident que j’allais chercher un peu de chaleur auprès de ma belle amie.
Un week-end festif à Marrakech (nous sommes invité aux 50 ans d’un copain), nous donne l’occasion de découvrir Marrakech sous l’orage, de visiter de bien beaux hôtels, de nous perdre (volontairement) dans le souk
Notre premier voyage ensemble : une semaine à Marrakech à la mi-mars pour -sans aller trop loin- bronzer, se reposer et découvrir la ville que nous ne connaissons ni l’un ni l’autre…
La médina : la place Djema el-Fna et le souk, bien sur, mais aussi de beaux monuments à visiter, souvent à l’abri du bruits et de la chaleur. Les tombeaux Saadiens, la Medersa Ben Youssef et le palais de la Bahia sont des havres de paix au milieu de cette vieille cité grouillante et poussiéreuse.
Voyager chez soi
Dans les oreilles
Dans ma bibliothèque
D’un séjour à Marrakech en 1953, Elias Canetti enregistre d’abord des voix, des bruits, des gestes et des images.
Et imperceptiblement, par le jeu d’une simple et grave précision dans la relation des faits, ce récit de voyage devient aussi, au sens le plus strict et le plus concret du terme, un récit philosophique…
Un bien joli livre à lire comme on boit un thé à la menthe bien sucré, à petite gorgées, pour le faire durer. Une série de courts textes comme des nouvelles évoquent les rencontres, les ambiances, les parfums, les couleurs de Marrakech. Le Marrakech dont il s’agit à plus de cinquante ans mais on peut encore y retrouver la saveur de la ville actuelle.
A lire aussi Marrakech dans les Palmes d’André Chevrillon, celui-ci est dans ma liste de lecture; je vous en parlerai peut-être un jour…
Sur les écrans
J’aurais tellement aimer vous parler de cet épisode d’Absolutely Fabulous dans lequel Patsy et Edina partent faire des photos de mode à Marrakech… C’est probablement l’épisode qui m’a fait le plus rire. Malheureusement, je n’ai trouvé aucun extrait disponible sur la toile…
Je me rabats donc sur un grand classique : en 1956, Hitchcock tourne un remake en couleur de son propre film, réalisé 1934 et en noir et blanc dans certains lieux emblématiques de Marrakech. Vous pourrez bien sur y voir la Médina mais aussi et surtout la Place Djemaa-el-Fna où Daniel Gelin meurt dans les bras de James Stewart. Une autre scène mythique montre Doris Day chantant « Que Sera Sera » (chanson qui remporta l’Oscar) dans une suite de la Mamounia.
Et si vous n’aimez ni les séries anglaises des années 90 ni les vieux films vous pourrez toujours jeter un oeil à La Momie ou à Indiana Jones et les aventuriers de l’Arche perdue et vous amuser à repérer les plans tournés à Marrakech.
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