Sur les traces de Louis II
Bavière
Vu par… Verlaine

Roi, le seul vrai roi de ce siècle, salut, Sire,
Qui voulûtes mourir vengeant votre raison
Des choses de la politique, et du délire
De cette Science intruse dans la maison,

De cette Science assassin de l’Oraison
Et du Chant et de l’Art et de toute la Lyre,
Et simplement et plein d’orgueil en floraison
Tuâtes en mourant, salut, Roi ! bravo, Sire !

Vous fûtes un poète, un soldat, le seul Roi
De ce siècle où les rois se font si peu de chose,
Et le martyr de la Raison selon la Foi.

Salut à votre très unique apothéose,
Et que votre âme ait son fier cortège, or et fer,
Sur un air magnifique et joyeux de Wagner.

À Louis II de Bavière 
Paul Verlaine – 1888
Sur les traces de Louis II

Le lac de Constance

Sur la route du retour, nous avions décidé de faire une halte sur le lac de Constance. La route romantique s’arrête à Hohenschwangau.

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D’Augsburg à Füssen

Encore un réveil nuageux, après une nuit calme grâce aux bouchons d’oreille… La Jakobstrasse où est situé l’hôtel est aussi un lieu de passage des trams augsbourgeois.

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De Würzburg à Augsburg

Il a bien plu cette nuit et la matinée est bien fraîche. Nous ne voulons pas quitter Würzburg sans acheter quelques bouteilles de Frankenwein, à la forme si spécifique. Nous retournons, en voiture cette fois, dans le centre ville et nous garons au parking du marché.

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Würzburg

L’orage a bien rafraîchi l’atmosphère et nous partons de Reims avec 19°C. Nous décidons d’éviter l’autoroute et traversons la campagne vers Mourmelon, Suippes, Sainte Ménéhoulde, Valmy, Verdun…

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Christkindelsmarkt

Bravant la neige et le froid, l’envie de vin chaud et de saucisse a été trop forte en ce troisième week-end de l’avent… Nuremberg, nous voilà !

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Voyager chez soi

Dans les oreilles

Dans ma bibliothèque

Scènes-de-la-vie-d'un-propre-à-rien
Scènes de la vie d’un propre à rien
Joseph von Eichendorff

L’équivalent de Schubert en littérature : aussi simple d’apparence, et non moins déchirant pour finir… Où l’on est convié à suivre, d’une déconvenue à l’autre, parfois d’un fragile bonheur à l’autre, les pérégrinations hasardeuses d’un jeune homme sans qualités (un propre à rien) dont l’unique talent consiste à rêvasser au long des chemins du vaste monde, livré aux bizarres caprices de sa fantaisie… La fantaisie du Voyageur… Aucun texte, c’est sûr, ne donne de la belle formule rêvée par Schubert un plus juste écho. Bien que figurant parmi les plus beaux romans de la littérature allemande du XIXè siècle, les Scènes de la vie d’un propre à rien d’Eichendorff occupent chez nous une place inexplicablement négligée. On prend pourtant à lire ces pages baignées de discrète nostalgie le même plaisir qu’à écouter telle mélodie du Voyage d’hiver.

Ah ! Le romantisme allemand… en musique, en peinture, en littérature… tout ça me parle tellement. Mais ce n’est peut-être pas votre cas… Si vous préférez les romans historiques vous trouverez pléthore de textes relatant les vies de Louis II ou de la célèbrissime Sissi. A ajouter également au rayon Bavière de votre bibliothèque : Lettre de Bavière de François-Régis Bastide, dans lequel un jeune français plus poète que soldat intègre une famille bavaroise au lendemain de la seconde guerre mondiale. Et enfin le chef-d’oeuvre de Thomas Mann, La Montagne Magique, dont une nouvelle traduction est sortie il y a peu, même si l’action ne se déroule pas tout à fait en Bavière mais dans les Alpes suisses (ça n’est pas si éloigné).

Sur les écrans

Ludwig : Le Crépuscule des dieux
Luchino Visconti

Même si l’on peut trouver l’esthétisme de Visconti un peu daté (ce film date déjà de 1973), on ne peut que lui reconnaitre une grande maîtrise de la caméra et du récit, notamment historique. Il réussit avec ce Ludwig l’évocation de la vie de Louis II de Bavière, depuis son couronnement à l’âge de dix-huit ans jusqu’à sa mort tragique et non élucidée à quarante. On y retrouve les thèmes de prédilection du réalisateur : la solitude, l’homosexualité, le pouvoir, la passion des arts, la dégénérescence, la folie, la mort… Et un goût pour la lenteur qu’il pousse ici à son paroxisme : le film dure quatre heures ! Helmut Berger y est plus qu’incarné, aidé par une ressemblance troublante avec le modèle; et Romy Schneider y incarne une fois de plus Sissi ! Chef-d’oeuvre baroque pour les uns, ennui mortel pour les autres, je vous laisse vous faire votre avis…

Si vous préférez les films de la Nouvelle Vague : L’Année Dernière à Marienbad  (Lion d’or à la Mostra de Venise en 1961) qu’Alain Resnais à presque entièrement été tourné en Bavière… Ou alors nostalgie de mes dix ans : L’As des As de Gérard Oury avec Belmondo et Marie-France Pisier… là on est dans du lourd !

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