Zanzibar
Vu par… Henry M. Stanley

Le 6 janvier 1871, j’étais en vue de Zanzibar. Cette île est une des plus riches de l’océan Indien ; mais j’étais loin de m’en faire l’idée qu’elle mérite.
Nous traversions au point du jour le détroit qui la sépare de l’Afrique. Les hautes terres de la côte continentale apparaissaient, dans l’aube grisâtre, comme une ombre allongée. Zanzibar, que nous avions à notre gauche, à seize cents mètres de distance, sortit peu à peu de son voile de brume, et finit par se montrer clairement à nos yeux, aussi belle que la plus belle des perles océanes. Une terre basse, mais non plate. Çà et là, des collines, aux doux contours, s’élevant au-dessus du panache des cocotiers qui bordent la rive ; et, à d’heureux intervalles, des plis ombreux indiquant où ceux qui fuient le soleil peuvent trouver de la fraîcheur. Excepté la bande de sable, sur laquelle l’eau, d’un vert jaunâtre, se roule en murmurant, l’île entière paraît ensevelie sous un manteau de verdure. Au-dessus de l’horizon, vers le sud, apparaissent les mâts de quelques vaisseaux ; tandis qu’au levant se groupent des maisons blanches, aux toits plats. Cette agglomération est la capitale de l’île, cité assez grande, ayant les caractères de l’architecture arabe.
(…)
Après m’être promené dans la ville, j’en rapportai une impression générale d’allées tortueuses, de maisons blanches, de rues crépies au mortier, dans le quartier propre. Dans celui des Banians, des alcôves, avec des retraites profondes, ayant un premier plan d’hommes enturbannés de rouge et un fond de piètres cotonnades : calicots blancs, calicots écrus ; étoffes unies, rayées, quadrillées ; des planchers encombrés de dents énormes ; des coins obscurs remplis de coton brut, de poterie, de clous, d’outils et de marchandises communes en tout genre.
(…) Parmi ces images confuses et mouvantes, je distinguais à peine les Arabes des Africains, les Africains des Banians, les Banians des Hindous, les Hindous des Européens.
Zanzibar est le Bagdad, l’Ispahan, le Stamboul de l’Afrique orientale. C’est le grand marché qui attire l’ivoire et le copal, l’orseille, les peaux, les bois précieux et les esclaves de cette région.

Comment j’ai retrouvé Livingstone
Henry M. Stanley – 1874
Zanzibar en janvier 2011

Le long de la côte est

Une immense plage de sable blanc qui s’étend à perte de vue…
la mer qui se retire très loin à marée basse, jusqu’à la barrière de corail et qui laisse place à des trous d’eau peuplés d’oursins.

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Promenade en mer

Le quatrième jour, nous changeons d’hôtel. Finie la ville, nous traversons l’île d’ouest en est pour rejoindre l’autre côte, face à l’immensité de l’Océan Indien.

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Au coeur de l’île aux épices

Nous sommes à peine plus au sud que l’équateur… Dès 6 heures du matin, le jour se lève et l’activité de la ville débute peu après. Ça tombe bien, nous avons rendez-vous à 9 heures, à nouveau avec Shea, pour aller visiter une plantation d’épices.

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Voyager chez soi

Dans les oreilles

Dans ma bibliothèque

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Le Négrier de Zanzibar
Louis Garneray

En 1802, à la faveur de la paix d’Amiens conclue entre Bonaparte et les Anglais, le jeune Garneray (il n’a pas vingt ans) quitte la compagnie de ses amis corsaires et s’engage à bord de la « Petite Caroline », un brave navire marchand qui se livre à un commerce des plus pacifiques le long des côtes de l’Inde. Le voyage pourtant ne sera pas de tout repos. Mutinerie à bord, rencontre avec les pirates indiens, naufrage, sauvetage miraculeux… On pourrait croire après cela que le marin s’est assagi. Il n’en est rien. Sitôt revenu à terre, l’incorrigible bourlingueur se fait recruter par un capitaine qui s’avère être un négrier de la pire espèce. Escale mouvementée à Zanzibar où l’on embarque une turbulente cargaison, révolte de la dite cargaison, sanglante répression, naufrage encore, errances dans la forêt vierge, emprisonnement, évasion, nouveaux combats contre les Anglais…Tous ces épisodes, Garneray les a vécus et en consigne le détail avec la plus scrupuleuse exactitude, ne nous épargnant rien, et surtout pas l’horreur, de ce que ses yeux ont vu.

Encore un livre posé sur ma table de nuit que je me suis promis de lire un jour… Je vous en parlerai à ce moment là.

Sur les écrans

Road to Zanzibar
Victor Schertzinger

Si Zanzibar à toujours fait rêver les voyageurs et les écrivains, ça ne semble être le cas pour les réalisateurs et les scénaristes… Il existe cependant un film américains de l’âge d’or d’Hollywood censés se dérouler à Zanzibar : À l’ouest de Zanzibar (1928), film muet en noir et blanc, raconte la vengeance d’un forain exilé à Zanzibar et devenu paraplégique suite à une altercation avec l’amant de sa bien-aimée. Un autre film, britannique celui-ci, portant le même titre West of Zanzibar (1954), et signé Henry Wyatt, raconte le conflit entre des chasseurs d’ivoire et la population locale… A ma connaissance il n’y a jamais eu d’éléphant à Zanzibar, cherchez l’erreur.
Enfin on peut noter une série de comédies musicale exotiques du début des années 40 avec Bing Crosby et Bob Hope, « En route pour… » dont l’un des épisodes s’intitule En Route pour Zanzibar. Il est plus que probable qu’aucun des plans n’ait été tourné sur l’île. L’exotisme de studio. Je vous laisse découvrir la bande annonce ci-dessus.

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