Si elle peut difficilement rivaliser avec Corfou et Ibiza dans le segment des vacances crazy techno afternoons, Lanzarote peut encore moins, pour des raisons évidentes, se prêter au tourisme vert. Une dernière carte aurait pu s’offrir à l’île, celle du tourisme culturel – dont sont friands de nombreux enseignants à la retraite, et autres seniors milieu de gamme. Sur une île espagnole on pourrait, à défaut de boite de nuit, s’attendre à rencontrer quelques vestiges (couvents baroques, forteresses médiévales, etc.). Malheureusement, l’ensemble de ces belles choses a été détruit en 1730 et 1732 par une succession de tremblements de terre et d’éruption volcaniques d’une violence inouïe. Donc, pour le tourisme culturel, tintin.
Compte tenu de la faiblesse de ses atouts, il n’est guère surprenant de voir Lanzarote fréquentée par une population équivoque de retraités anglo-saxons, flanqués de fantomatiques touristes norvégiens (dont l’unique raison d’être semble d’accréditer cette légende selon laquelle on aurait vu des gens se baigner en janvier). De quoi, en effet, les Norvégiens ne sont-ils pas capables ?