Naples et la côte Amalfitaine
Vu par… Blaise Cendrars
Bourlinguer - Blaise Cendrars

A Naples il n’y a pas que le peuple  du Basso-Porto qui peine et qui souffre à en avoir le souffle coupé dans la cuisine du démon païen qu’est le dédale des sombres ruelles du vieux quartier, la solfatare del Vomero, aménagée par mon père en lotissement moderne, a des sursauts, flambe et gronde et lâche des bouffées de vapeur entre deux éruptions du Vésuve, la lave giclant des caves où elle fermente depuis l’Antiquité, la fleur de soufre maculant les fleurs des orangers et les grappes et la pampre dans les jardinets, mais même en haute mer, dans cette lourde cuve d’indigo, les grands paquebots qui se dirigent vers le port peinent et travaillent et s »ébrouent et tirent à hue et à dia pour ne pas aller par le fond, se laisser par l’arrière et couler, descendre obliquement jusqu’à la forge sous-marine où Neptune magnétisé rêve et délire, l’esprit foudroyé par les feux, la cervelle servant de pâture à l’appétit vorace des poissons abyssaux, ces monstres antémythologiques.

Bourlinguer
Blaise Cendrars – 1948
Naples en mai 2015

Capri

Je voulais vraiment en avoir le cœur net ! C’est vrai, on entend ça partout, dans les dîner, chez le coiffeur ou en faisant la queue chez le boucher : Capri, c’est fini ! Moi je veux bien… pourquoi pas ?! Capri, c’est peut-être fini mais je ne veux pas colporter des idées qui seraient fausses ! Alors je vais aller vérifier par moi-même !

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Jours tranquilles à Nerano

Je ne sais pas vraiment à quel moment Aurelie est devenue mon amie. Elle était au départ ma professeure de chant. Vous ne le savez peut-être pas mais un cours de chant c’est un peu comme une séance chez le psy

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Naples : due spritz per favor

Six mois s’étaient écoulés depuis le décès de Jean-Jacques. Le 12 mai, jour de son anniversaire, approchait et je ne voulais pas être à Paris ce jour là. Partir ! N’importe où, mais partir. Voir du pays, m’aérer.

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Voyager chez soi

Dans les oreilles

Dans ma bibliothèque

la-peau-malaparte
La Peau
Malaparte

« Tu aimerais, dis, une petite fille à trois dollars, disais-je à Jack. – Shut up, Malaparte. – Ce n’est pas cher après tout, une petite fille pour trois dollars. Un kilo de viande d’agneau coûte bien plus cher. Je suis sûr qu’à Londres ou à New York une petite fille coûte plus cher qu’ici, n’est-ce pas, Jack ? – Tu me dégoûtes, disait Jack. – Trois dollars l’ont à peine trois cents lires. Combien peut peser une fillette de huit à dix ans ? Vingt-cinq kilos ? Pense qu’un seul kilo d’agneau, au marché noir, coûte cinq cents lires, c’est-à-dire cinq dollars ! »

Malaparte nous raconte l’Italie de l’après guerre, épuisée, ravagée, exsangue et affamée, où tout se vend, où tout s’achète… Malaparte raconte la faim, la misère, et témoigne de ce que le débarquement des alliés et plus particulièrement des Américains dans le sud de l’Italie représenta pour la ville de Naples. Un livre dur et beau.

Sur les écrans

Le Mépris
Jean-Luc Godard

Paul Javal, scénariste, et sa jeune femme semblent former un couple uni. Un incident apparemment anodin avec un producteur va conduire la jeune femme à mépriser profondément son mari.

À voir ou à revoir… Pour Bardot, sublime, pour Michel Piccoli et son chapeau, bien loin des Demoiselles de Rochefort, pour l’incontournable musique de Georges Delerue, et pour Capri et la Villa Malaparte magnifiquement filmés par Godard.

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