Sardaigne
Vu par… Chateaubriand

Il existe dans la Méditerranée, à peu de distance du continent de l’Italie, une île qui fait partie des états du roi de Piémont. Cette île est la Sardaigne. Rien de plus vulgaire que le nom. Rien de moins approfondi que la chose. La Sardaigne est si peu connue (j’en demande pardon a’u dix-neuvième siècle), qu’un écrivain , dont je ne me rappelle plus le nom, en ayant assez ‘récemment donné une description sommaire, un plaisant s’é cria que l’auteur avait découvert une île dans la Méditerranée ! Assurément ce n’est point une des moindres singularités de notre temps, que l’ignorance à peu près absolue à laquelle on est réduit sur une île qui, depuis un siècle, donne son nom à un royaume dont les souverains tiennent les clefs de l’Italie , et ont figuré avec distinction dans les guerres qui agitèrent notre occident, ainsi que dans les traités qui les ont terminées. Qu’il nous soit donc permis de consigner ici les détails les plus nouvellement recueillis sur la Sardaigne. Embarqués à la Spezia, nous nous dirigeons d’abord vers la Corse. Passant entre elle et l’île d’Elbe, nous longeons toute la côte orientale de l’antique Sardinia , qui se trouve couchée dans la Méditerranée comme un immense banc de sable; puis, inclinant un peu vers le sud-ouest, nous abordons au golfe de Cagliari , où se trouve un des douze ports de l’île que nous venons de visiter. Ce golfe est placé sur la route de presque tous les vaisseaux qui du levant vont dans l’Ouest et dans le nord de la Méditerranée. Grâce à lui, si le commerce de l’Inde reprenait un jour la route de Suez et de la mer Rouge, la Sardaigne pour rait devenir la plus belle et la plus commode échelle de cette mer. Rien n’est d’ailleurs comparable à cette île , elle fut autrefois, et est toujours, remarquable par sa rare fertilité et la beauté pittoresque de ses sites.

Voyage en Italie
François-René de Chateaubriand – 1835
Au nord de la Sardaigne

La Pelosa

Pour notre dernier jour de plage nous cédons à la tentation de la plage carte postale : La Pelosa (« La velue » – quel drôle de nom pour une plage, pourvu que le sable ne se soit pas transformé en une immense pelouse de poils).

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Costa Smeralda et Porto Cervo

Il est temps à présent d’aller voir à quoi ressemble la fameuse côte d’émeraude ! Cap à l’est, à nouveau, mais cette fois par l’intérieur des terres. Nous retrouvons les beaux paysages agricoles des premiers jours, des vallons, des villages escarpés, un lac aux reflets d’Agathe…

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Capo Testa

Et si les vraies plages tranquilles se trouvaient à l’est ? Il est temps d’aller voir ce qu’il en est de ce côté de l’île…

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Porto Conte et Sassari

Comme on dit : « chat échaudé craint l’eau froide »; ce n’est pas la température de l’eau qui nous inquiète en cette fin juillet mais la surpopulation des plages. Les guides regorgent de photos de plages sublimes mais probablement prisent d’assaut… nous ferons donc nos recherches par nous même.

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Castelsardo

Une semaine en Sardaigne en plein mois de juillet voilà qui devrait recharger les batteries. Soleil, baignades, repos et un poil de découverte : un beau programme de vacances !

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Voyager chez soi

Dans les oreilles

Dans ma bibliothèque

Mal-de-Pierre_Milena-Agus
Mal de Pierre
Milena Agus

Au centre, l’héroïne : une jeune Sarde étrange « aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ». Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie…  À l’arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une extraordinaire finesse : le mari, épousé sans amour, sensuel, taciturne, à jamais méconnu ; le Rescapé, brève rencontre sur le continent, qui lui laisse une empreinte indélébile ; le fils, inespéré, et futur pianiste ; enfin, la petite-fille, la narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l’héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu’un, aussi proche soit-il ?

Un joli récit, ou plutôt portrait, de la grand-mère de l’auteure, plein de nostalgie et de drôlerie. A travers une série de courts textes, qui sont comme des petits bonbons à la menthe, frais et piquants, on découvre l’histoire de cette femme qui rêve, plus que tout au monde, du grand amour… La brillante et récente adaptation  au cinéma par Nicole Gracia (qui a transposée l’histoire dans le sud de la France) est beaucoup plus romancée que le livre; les deux objets sont du coup très différents. À voir, à lire… de toutes façons à savourer.

Sur les écrans

L’Espion qui m’aimait
Lewis Gilbert

Les gouvernements soviétique et américain sont sur les dents : on leur a dérobé des sous-marins nucléaires. L’agent 007 et Anya, charmante espionne soviétique, tentent de déjouer les noirs desseins du méchant Stromberg…
Un vieux James Bond ça peut pas faire de mal… Sorti en 1977 celui-ci ne fait pas défaut à la règle : poursuite à ski, grosses bagnoles customisées, gadget en tous genre, belles gonzesses et… Roger Moore ! Et bien sur de beaux paysages : ici, entre autre, l’Egypte et la Costa Smeralda en Sardaigne. C’est pas le meilleur James Bond mais ça détend et ça fait voyager.

Autrement vous avez aussi la possibilité de regarder À la dérive (2002) de Guy Ritchie avec Madonna, tourné lui aussi en partie en Sardaigne et à Malte… Je ne l’ai pas vu mais il à tout de même été primé aux Razzie Awards (cérémonie qui distingue les pires productions de l’industrie cinématographique) de 2003 pour le pire film, le pire réalisateur, la pire comédienne, le pire couple à l’écran et le pire remake ! C’est pas rien…

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