21 juillet 2016
Castelsardo

Une semaine en Sardaigne en plein mois de juillet voilà qui devrait recharger les batteries. Soleil, baignades, repos et un poil de découverte : un beau programme de vacances !

Ni Jean-Claude ni moi ne connaissons cette île et personne autour de nous ne semble être en mesure de nous donner des conseils sur l’endroit où séjourner sur cette île presque deux fois grande comme la Corse. Je prends donc, un peu au pif, surtout guidé par le prix des billets, un aller/retour pour Olbia, au nord est. Hôtel ou location ? A l’est, du côté de notre arrivée ? A l’ouest vers Alghero ? Les routes sont-elles suffisamment bonnes pour nous permettre de rejoindre Cagliari et le sud en atterrissant en début d’après-midi ? Je préfère ne pas commencer notre séjour par la traversée de l’île et prendre le risque d’arriver tard à notre villégiature. Soyons raisonnables et restons dans le nord. Un seul impératif : être au bord de l’eau. Ce sera donc l’hôtel Meli à Castelsardo ! Une petite station balnéaire à mi-chemin entre l’est et l’ouest, à environ 2h de route d’Olbia. Bonne pioche ! Notre avion a eu du retard, nous n’avons pas pu récupérer la voiture que nous avions réservée via AutoEscape, le loueur à préféré la donner à d’autres plutôt que de perdre une vente… C’est vrai des fois que notre avion n’arrive jamais ! Incompréhension, coup de gueule, pas moyen d’obtenir une autre voiture, il n’y en a plus. AutoEscape joint par téléphone refuse de nous orienter vers un autre  loueur. Nous sommes fumasse ! Avons perdu 2h et n’avons pas de voiture. Un tour des loueurs présents dans l’aéroport et nous partons pour Castelsardo au volant d’une splendide Fiat panda…

La première partie de la route n’a pas grand intérêt. Nous ne savons pas trop si nous circulons sur une autoroute ou sur une nationale, il a de nombreux travaux d’élargissement des voies et peu de voitures; les seuls panneaux que nous voyons limitent la vitesse à 50 kilomètres/heure. Nous ne verrons pas beaucoup plus de panneaux pendant le reste de notre séjour… N’est-il pas possible de rouler plus vite sur les routes Sardes ? De toutes façons la majeure partie des routes serpente tellement entre les vallons qu’il est difficilement possible de dépasser les 80. Nous traversons ensuite de beaux paysages agricoles vallonnés sous une lumière dorées. Quelques villages « de montagne » égayent le parcours. Je pense à la Sicile mais aussi à Vivès, où j’ai de beaux souvenirs.

Nous rejoignons bientôt le bord de mer. Au détour d’un virage : Castelsardo. Au sommet d’un éperon rocheux une ville fortifiée, à ses pieds un enchevêtrement de maisons colorées mêlant toutes les nuances de rouge d’orange et de jaune.

L’hôtel Meli est sur la promenade qui longe la mer en direction de Castelsardo. Les vacances peuvent commencer !

Castelsardo est une station balnéaire et pourtant il n’y quasiment pas de plage. Une cependant, proche de l’hôtel, est une toute petite anse au pied de la ville, au sable un peu gris. Il y a une petite bicoque un peu en retrait qui propose des boissons, des sandwichs et des salades à la minute. Nous choisissons de passer là notre premier après-midi de farniente. Une très bonne salade, composée sur mesure (euh non merci, sans cheval s’il vous plaît ! Je crois que Jean-Claude va vomir…) et nous sommes prêts à nous allonger sur le sable en écoutant le flux et le reflux des vagues… c’est sans compter sur les italiens et leur conception très différente de la notre du farniente ! En Italie on vient à la plage en famille, en bande, en troupeau, avec tout l’attirail indispensable pour les adultes et les enfants : matelas pneumatique, glacière, parasols, radio… et surtout on aime la promiscuité ! On se tasse, on se serre et l’on n’hésite pas à se parler d’un parasols à l’autre sans se préoccuper de ceux placés entre les dit parasols. Nous finissons l’après-midi avec moins de 30cm de sable autour de nos serviettes, cerné d’enfant braillards et de parents ravis de raconter à leurs voisins les exploits de la petite où les dernières nouvelles de la tante Luciana !… C’est sur il nous faudra partir à la recherche d’autres plages plus calmes pour le reste du séjour.

Quelques jours plus tard, alors que le ciel vire au gris nous partons visiter la vieille ville de Castelsardo. Ça grimpe sec. La mosaïque de rouges orangées des murs de la ville basse perd beaucoup de son charme lorsqu’on la voit de plus près : les maisons, probablement construites après guerre, sont des blocs de béton sans aucun attrait, la peinture s’écaille. Tout ça est bien tarte. Le ciel s’assombrit de plus en plus pendant que nous montons à la citadelle; les premières gouttes de pluie tombent lorsque nous passons le mur enceinte. Quelques ruelles moyenâgeuses, c’est charmant mais pas dithyrambique, puis l’étonnante petite église Santa Maria delle Grazie sans façade, la pluie se met alors à tomber drue; nous pensions visiter le chateau pour nous protéger quelques temps mais celui-ci abrite le musée de la vannerie qui ne nous tente guère… plus qu’une chose à faire : déjeuner en attendant l’accalmie. Celle-ci ne viendra pas et nous redescendons à l’hôtel sous une pluie battante. Trem-pés ! En fin d’après-midi le ciel s’est dégagé et nous en profitons pour faire un tour dans les terres : la Roccia dell’Elefante, les maisons troglodytes de Sedini, la petit église romane de di S. Pietro delle Immagini rayée de brun… et surtout les paysages. La lumière est magnifique, peut-être due aux récentes averses. Un arc-en-ciel vient compléter le tableau et nous trouvons un point de vue sur les vallons environnants à la pointe du cimetière de Sedini.


Meli Hotel

Un petit hôtel sur le lungo mare loin des complexes hoteliers qui fleurissent dans la région; des chambres simples mais joliment meublées, une belle terrasse avec vue sur la mer et Castelsardo et un accueil très sympathique. Un seul défaut : le café du petit déjeuner est vraiment mauvais…


 

Carnet d’adresses

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