Challenge 50 ans / J – 18
TPEH
Serez 2005
Au printemps 2005 mon père se lance dans un projet d’envergure : l’enregistrement de son second album solo, Tout pour être Heureux. Finis les synthés et les sons électro de Carnet Mondain. Il est temps de revenir à quelque chose qui lui correspond : de vrais instruments, des chœurs à n’en plus finir, de la guitare… Mais il n’a pas un rond. Pas grave, il y a les copains. Ingénieur du son, guitaristes, bassistes, pianistes, percussionnistes, flûtistes, chanteurs, tout le monde vient offrir son talent. Parce qu’il est sympa, généreux, drôle, impressionnant, parce que c’est Corbier, parce que c’est leur pote, parce qu’ils sont fiers de l’approcher, de l’aider. Marie-Laure descend même de Belgique, où elle s’est installée avec son amoureux, pour faire les chœurs à mes côtés, le temps d’un week-end. Le violoncelle est tenu par Pierre-Alexandre issu des amitiés que j’ai liées chez BaBeL. Ce travail collectif est des plus joyeux. Maman gère l’intendance, comme toujours. Nous festoyons dans la chaleur du printemps, en de longues tablées qui n’ont rien à envier aux banquets d’Astérix.
Au-delà de toute cette effervescente créativité musicale, des copains, des chœurs, ce qui me réjouit particulièrement, c’est le travail que je vais devoir effectuer seul pour donner à ce disque un bel écrin, une pochette dans laquelle il va falloir retranscrire l’ambiance des titres, de leur mise en boîte. J’ai bien sûr carte blanche, mais je ne sais pas du tout où cela va me mener. Chaque week-end d’enregistrement est l’occasion de faire chauffer mon nouveau reflex numérique… Des centaines de clichés ! Dont celui-ci, que je retiendrai, pour le profil en ombre chinoise, petit clin d’œil à Gainsbourg, que je placerai sur les motifs des rideaux du studio d’enregistrement.
Le disque sera mal distribué et n’aura pas le succès espéré mais, vingt ans après, je trouve que les chansons tiennent encore la route… J’espère que la pochette également…