2 août 2019
L’Isle-sur-la-Sorgue

La piscine chez les copains aux Angles c’est vraiment chouette, surtout quand il fait plus de 30 degrés… et c’est souvent le cas dans la région l’été ! Mais quand, avec Jean-Claude, une envie de découverte nous prend, rien ne nous arrête ! Même pas la chaleur ! Sac à dos, bouteille d’eau, carte Michelin et Guide Vert, et nous voilà partis ! Ce jour-là nous prenons la route pour le Luberon et sur le chemin qui nous y conduit une petite ville nous attire : L’Isle-sur-la-Sorgue. Ce petit village encerclé de canaux, la Venise du Vaucluse comme pourraient dire certains journalistes touristiques en manque d’inspiration, est un peu comme Collioure un jour de marché : noir de monde… Ici comme là de grands parkings permettent aux touristes que nous sommes d’éviter de s’aventurer en voiture dans le centre. Nous nous promenons un moment le long des canaux. Il y fait déjà bien chaud et l’eau toute proche semble ne rien rafraîchir… Puis dans les ruelles où les brocanteurs et les antiquaires sont plus nombreux que les marchands de melons : L’Isle est la troisième plateforme de vente d’antiquités européenne après St Ouen et Londres ! Qui l’eût cru ?!

Dans une vitrine, d’anciennes éditions de romans de Victor Hugo, des dizaines de petits volumes reliés par une ficelle : Les Travailleurs de la Mer, Notre-Dame de Paris et Les Misérables ! J’entre dans la boutique, le cœur battant, essayant de chasser l’idée que le prix demandé risque d’être démesuré et qui comme une mouche un jour d’orage me tourne autour.
– Bonjour madame, j’ai vu en vitrine une vieille édition des Misérables… je voulais savoir si elle est complète ?
– Ah je ne sais pas… ça n’est pas à vendre de toutes façons… c’est simplement pour le Projet Vitrine… 

Le Projet Vitrine ?! LE PROJET VITRINE !!!… Et bien mon cher Victor sachez donc que s’il vous prenait l’envie de revenir parmi nous, un métier d’avenir vous tend les bras : étalagiste. Sans commentaire. 

Un peu plus loin la collégiale Notre-Dame des Anges aussi blanche et éclatante à l’extérieur que sombre à l’intérieur. Au revers de la façade une assomption de la vierge en relief comme une volée de colombes. Sa haute silhouette domine une place au charme désuet où d’antiques boutiques à marquises évoquent un temps où au sortir de la messe la promenade dominicale bruissait de crinolines. 

De retour sur les quais, les bistrotiers et restaurateurs se sont accaparé l’espace, improvisant des terrasses aux allures de banquets gaulois. Des tubes pop-rock des années 80 viennent parfaire l’ambiance festive. De grands calicots annoncent d’ailleurs la Fiesta des Quais. Un jeune homme arbore fièrement un teeshirt au logo de ladite fête. Nous l’interrogeons sur la teneur et les origines de celle-ci :
– C’est une fête commerciale qui existe depuis une dizaine d’années, les restaurants envahissent les quais pendant le week-end et ça met de l’ambiance
– Ah…

Nous qui, l’imagination fertile, y voyions déjà la perpétuité d’une fête médiévale, du temps où les tisserands et les tapissiers étaient les maîtres de la ville… déception.

Carnet d’adresses

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