Mais pourquoi ce foutu scooter ne démarre-t-il pas ? Nous avons dîné chez des amis à Bagneux, les avons gentiment quittés vers une heure du matin sachant que nous devions nous lever tôt le lendemain pour profiter un maximum du parc de Marquenterre et de ses volatiles migrateurs (qui ne signifie pas « qui se gratte à moitié » est-il besoin de le rappeler ?). Nous avons longé le cimetière de Bagneux, Dix-Huit ans que j’t’ai à l’œil de Souchon dans la tête, et là, au feu rouge, à la frontière entre Bagneux et Montrouge, plus de jus ! Niet ! Kaput ! La machine refuse de repartir ! Hors de question de laisser le scooter au milieu de nulle part entre un chantier de construction et le repos éternel des bagneusiens. Pousse moussaillon ! Nous poussons le véhicule défaillant en direction de la Vache noire. Et pendant que je pousse sur la piste cyclable du terre-plein central de l’avenue Max Dormoy, entre la caserne et le terrain de sport, je me dis que notre week-end est bien mal parti, que les oiseaux de passage devront attendre des jours meilleurs pour profiter de notre visite… Dernière tentative avant d’abandonner le deux-roues à la Porte d’Orléans, dernier espoir. Il semblerait que les grues et les cormorans nous aient envoyé Hermès – dieu des transports urbains – pour que notre mobylette-à-vapeur accepte cette fois un nouveau départ. Nous voilà filant, traversant Paris, à deux heures du matin, priant Hermès – dieu des carburateurs – de ne pas nous lâcher en route. Regagner, à pied, mon domicile après avoir posé le scooter récalcitrant devant le garage à Saint-Ambroise sera la dernière station de notre chemin de croix… Le réveil ne sonnera bien évidemment pas aussi tôt que nous l’avions prévu initialement mais même couchés à « trois-du », nous avons décidé de maintenir notre petit week-end en Baie de Somme.
Et nous voilà, au soleil de l’arrière-saison, à déguster une portion de moules-frites sur la terrasse en bois du centre d’information-boutique-restaurant du parc de Marquenterre. Rien ne presse. Après tout les bêtes à plumes sauront attendre encore un peu puisqu’Hermès – dieu du tourisme ornithologique – veille sur nous avec ses godasses ailées !
Le Parc du Marquenterre
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