18 janvier 2015
Bath

J’adore la brume. C’est sans aucun doute l’élément météorologique que je préfère. Ça n’est en aucune façon désagréable ni même dérangeant, comme peuvent l’être la pluie, parfois le soleil si l’on supporte mal sa morsure, ou sa chaleur accablante. Bien sûr ça peut être dangereux lorsqu’on conduit ou que l’on cherche son chemin sur les pentes enneigées d’une station de ski… mais c’est tellement beau ! Un paysage urbain ou champêtre prend une toute autre dimension avec de la brume. 

Ce matin là, en ouvrant les rideaux, Bath en est baignée… Je la connais, elle n’attendra pas, au moindre réchauffement de l’air, elle va filer, s’évanouir, disparaître. Le petit-déjeuner et la douche attendront. Je sors faire quelques photos des environs couvert de ce voile blanc. Les ruelles autour de la cathédrale ressemblent à un décor de film : cette ville que je ne connais pas m’offre ce matin-là un mystère ouaté…

Plus tard, nourris et lavés, nous partons l’explorer, au grand soleil, à commencer par les bains romains. Après le brouillard, les vapeurs d’eau chaude. Si cette cité est connue depuis des lustres pour ses sources à plus de 46 degrés, ce sont les romains qui en feront la première station thermale d’Angleterre, la baptisant Aquae Sulis. Contournant les bassins, parcourant les ruines, nous croisons, au milieu des rares touristes, des romaines d’opérette. Les restes antiques et leur musée sont aujourd’hui enchâssés dans un bâtiment victorien où la Pump Room abrite désormais un restaurant. Tout cela est un peu surréaliste…

Cette riche cité thermale, où tout ce que Londres comptait d’élégants au XVIIIe siècle se retrouvait, à gardée un somptueux patrimoine immobilier néoclassique que nous parcourons du Pultney Bridge, pont du XVIIIe siècle bordé de boutiques, au Royal Crescent, gigantesque place semi-circulaire où trente maisons aux façades monumentales ornées de colonnes ioniques géantes domine le Victoria Park. Bizarrement cet ensemble me rappelle le triangle d’or de Bordeaux. Tout est calme, la pierre miel baignée de soleil. Nous respirons l’air froid de ce bel après-midi d’hiver. J’ai l’impression d’être un personnages d’un roman de Jane Austen. 

Nous avons encore le temps de flâner avant de rejoindre Portsmouth pour prendre le bateau qui nous ramènera vers la France et, Oh surprise ! Stonehenge est sur notre route ! De la vapeur, des romains, Jane Austen, ses dandys et maintenant l’ombre des druides dans l’un des plus célèbre sanctuaire néolithique… Quelle journée !

Le soleil a commencé sa descente mais il n’est pas encore trop tard pour rejoindre les mégalithes… c’est sans compter sur les horaires d’hiver. Lorsque nous arrivons, les grilles sont fermées depuis quelques minutes à peine. C’est rageant ! Nous apercevons de loin, depuis l’autoroute, le gigantesque alignement de granit de Stonehenge inondé du soleil couchant. 

Au petit matin, de retour sur le sol français, c’est un autre monument mondialement connu que nous voyons s’illuminer du soleil levant cette fois : le Mont Saint-Michel…

Ce week-end au royaume de la laine anglaise était vraiment une belle idée ! Merci Jean-Claude de m’y avoir emmené ! Ce voyage avec toi serait-il le premier d’une nouvelle série, le marche-pied vers de nouvelles aventures ? Il aurait fallu questionner les pierres de Stonehenge… Mais même sans gri-gri, oracle, potions de druidesse ou marc de café, il semble bien que la réponse est oui.


Dormir à Bath

Attention ! C’est LA bonne adresse si vous passez la nuit à Bath ! Une belle demeure ancienne, en plein centre, à deux pas des thermes romain et de la cathédrale, au calme, sur une place où les automobiles ne passent pas., joliment décorée… Absolument parfait !


 

Carnet d’adresses

Cliquez sur la carte pour en savoir plus