29 juin 2014
Lake Powell

Bryce Canyon / Lake Powell / Page

Après le petit-déjeuner et un dernier tour à la gigantesque boutique du Ruby’s Inn nous quittons les températures clémentes de la montagne pour nous confronter aux fortes chaleurs des terres Navajo. Nous avons peu de distance à parcourir jusqu’à Page en Arizona et arrivons trop tôt pour poser nos valises au Holiday Inn Express (il faut dire qu’avec les changements d’heure entre les différents Etats nous finissons par nous perdre un peu…). Derrière son comptoir, Madeline, à la longue chevelure de squaw argentée et aux 70 printemps bien sonnés, nous promet des chambres pour 15h… Pas plus tard parce qu’à 16h nous devons embarquer pour une croisière sur le lac Powell ! En attendant : déjeunons. Il fait une chaleur écrasante, les rues sont désertes. Nous trouvons une pizzeria Navajo (sic) au carrefour suivant. La terrasse ombragée donnant sur le carrefour se remplit peu à peu, le service est un peu lent mais il ne fait de toutes façons pas un temps à se presser.

Nous avons d’ailleurs fini suffisamment tôt pour aller jeter un œil à Horseshoe Band, immense boucle du Colorado en forme de fer à cheval à quelques miles de là. L’endroit est indiqué et facile à trouver. Mais une fois garés il faut encore marcher un peu pour voir le fleuve. Vue la température extérieure, Corbier préfère nous attendre dans la voiture. Nous gravissons la pente sableuse sans trop de difficulté, ce n’est malheureusement que la première partie du chemin, il faut ensuite descendre. Encore 10 minutes de marche. Je vois l’heure tourner ; et cette chambre qui n’est pas prête, et le départ de la croisière qu’il ne faudrait pas rater… Arrivés en bas, sur les bords du canyon, il n’y a aucune protection, et s’approcher au bord du précipice, pour moi qui ai le vertige, s’avère impossible. Doune réussira tout de même a photographier la boucle entière du fleuve. C’est pas le tout mais maintenant il faut remonter… Allons-y, il ne fait que 45 degrés après tout. pas d’ombre et pas d’eau… Nous rejoignons la voiture sans tourner de l’œil. On se demande encore comment on a fait…
Madeline prend son temps pour nous enregistrer et nous donner nos clefs. L’heure avance et mes espoirs de rejoindre le lac à temps pour la croisière s’amenuisent. D’autant que Doune a eu un petit coup de chaud et qu’une douche fraiche lui ferait le plus grand bien. Tic tac tic tac… Il ne nous reste plus qu’un quart d’heure lorsque nous quittons l’hôtel. Ne pas dépasser les limitations de vitesse. A l’entrée du parc, montrer le pass, ne pas s’attarder, non pas besoin de carte, merci monsieur. Suivre les pancartes « marina resort ». Se garer au plus près. Il est moins deux : nous entrons dans le resort.
– Bonjour, nous avons des billets pour la croisière de 16h (la dernière de la journée, bien sur), ce n’est pas trop tard ?
- Non, venez avec moi, vite.
Nous suivons la demoiselle au pas léger, courrons jusqu’à une voiturette de golf qui semblait là pour nous attendre. Et puis… plus rien… la voiturette ne démarre pas en trombe pour nous propulser dans le bateau quittant le quai… non, nous sommes assis suants et rougeauds et rien ne se passe. Le chauffeur attend d’hypothétiques retardataires, pendant dix bonnes minutes nous laissant le temps de digérer notre course effrénée…
Trois heures de croisière sur le lac Powell, il fait un temps splendide, c’est beau, reposant. On voit un énorme rocher où ont été tournées certaines scènes de la planète des singes (le vrai, celui avec Charlton Heston), nous croisons des house-boats, mobile-homes flottants que l’on peut louer pour passer quelques jours sur le lac, des jets-ski, des kayaks, certaines berges sont aménagées, il y a là des campeurs, des baigneurs. La deuxième moitié de la croisière est consacrée à la partie inondée de l’Antelope Canyon, dont nous verrons une autre partie, sèche celle là, le lendemain. Les grandes parois d’un rouge-brun se resserrent de plus en plus, nous avançons jusqu’à ce que le bateau ne puisse plus passer.
Nous quittons le lac au coucher du soleil, la lumière est extraordinaire et le paysage grandiose.
Diner au Steak House face à l’hôtel sur une immense terrasse. Panorama sur les plateaux aux abords du lac. Dégustation de la bière Grand Canyon.


Dormir à Page… ou pas

Je n’ai pas de grandes exigences  en matière d’hébergement mais l’accueil et la propreté sont tout de même deux éléments essentiels pour un bon séjour – aussi court soit-il ! Le Quality Inn At Lake Powell était certes propre, les chambres spacieuses, confortables et sans charme mais l’accueil, lui, laissait vraiment à désirer… L’épisode du petit-déjeuner (voir le récit Monument Valley) aura été le summum du n’importe quoi… Bref vous y dormirez sans doute bien mais ne vous attendez pas à de grandes prestations.


 

Carnet d’adresses

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