Décidé à se lever tôt et finalement… Départ pour l’Etna a 10h passées. Nord / sud ? On verra… La demoiselle de la réception à qui on a demandé comment monter sur l’Etna nous a dit de prendre l’autoroute jusqu’à Acireal et de suivre les flèches ! Qu’on a le choix entre monter en « cable car » ou en véhicule 4×4. Ça nous étonne, les guides parlent de montée obligatoire en téléphérique et c’est au sommet que l’on décide si l’on suit en 4×4 ou pas… Bref ! On verra
On suit donc les panneaux. Autoroute. Sortie Giarre, traversée de petits villages, dont celui de Santa Verina où la façade de l’église est entièrement soutenue par des étais. Au début de la montée, le paysage est forestier puis devient plus en plus sec. Nous montons jusqu’au refuge de Sapienza, à 1910 m. La route se termine là, le funivia nous tend les bras ! Encore une fois c’est super bizarre de prendre des œufs en plein été et sans un poil de neige. Cet immense parking a quoiqu’il en soit un petit air de station de ski. Et on imagine très bien les petits chalets en bois où sont vendus lunettes et chapeaux de soleil se transformer en magasins de ski lorsqu’il y a de la neige.
Montée en funivia + 4×4 à l’arrivée + guide jusqu’au cratère de 2002 = 51 € par tête ! Ils se mouchent pas du pied sur l’Etna ! Quoiqu’il en soit l’endroit est vraiment magique ! Nous montons donc jusqu’à 2500m avec les œufs puis continuons jusqu’à 2900 avec les 4×4. A l’arrivée, un guide polyglotte nous attend et nous emmène autour des cratères de 2002. Impressionnant ! fumerolles sulfureuses, chemins étroits et pentus, oxygène qui mine de rien commence à se raréfier (on est quand même à presque 3000m). Nous voyons ce qu’il reste du refuge « Tour des Philosophes » qui était le point de ralliement avant l’éruption de 2002.
Note à Monsieur et Madame Michelin du guide Vert : Vous avertissez les touristes en leur disant qu’ils risquent de rencontrer des températures fraîches au sommet, et vous leur conseillez d’emmener des pulls et des coupe-vent. Nous avons donc traîné de Paris pulls en polaire et vestes à capuche ! Ils sont restés dans le sac à dos ! C’était tellement agréable de quitter les 34° de Taormine, et de n’avoir que 26° à 1900m, et sûrement + ou – 20° à 3000m ! Vos recommandations sont sans doute vraies pour le mois d’avril, mais au mois de juillet… !
Nous déjeunons à 2500m et redescendons tranquillement. Nous décidons de stopper sur un bas-côté pour ramasser un peu de sable volcanique. Un renard qui dormait sous un buisson jaillit et nous emboîte le pas… Que veut-il ? A moitié rassurés seulement, nous rebroussons chemin, sans ramasser de sable. Nous nous arrêterons à nouveau un peu plus bas y remédier !
Nous rejoignons à nouveau les alentours de Riposto et jetons notre dévolu sur une des plages qui bordent la côte (en fait c’est la plage du camping Macumba… Si, si !). Là encore plage privée ! Nous nous contenterons de l’espace public. Nous allons nous baigner et sommes intrigués par des trucs pas très catholiques qui flottent, trimballés par le courant… Les gens autour de nous regardent également cela avec suspicion… Jusqu’au moment où un jeune crie « merda ». Est-ce un bateau qui s’est vidé ? une station d’épuration qui déborde ? Une petite heure plus tard, heureusement toute trace de pollution a disparu et de nouveau toute la population de la plage est dans l’eau. Un Français a même fait la chasse à la « medusa » !
Un peu épuisés par cette montée sur l’Etna, la soirée est plutôt calme. Nous dînons sur le cours Umberto 1er et rentrons tôt.