Aujourd’hui, trêve dans les visites de villages baroques et de leurs duomi fermés de midi à 16 heures… Nous décidons de passer la journée à la plage. Nous rejoignons donc le bord de mer puis longeons la côte vers Santa Croce Camerina. C’est dans le coin que ce trouve le village du Club Med et on se dit qu’il doit y avoir de belles plages… Quelques kilomètres avant, nous trouvons Scoglitti à notre goût. Moyennement intéressés par les plages privées avec parasols et sun beds, nous préférons acheter un petit parasol à 7,50 € qui nous durera bien le temps de nos vacances. Il fait une chaleur telle que nous passons d’ailleurs la journée sous le parasol ou dans l’eau ! Ce qui ne nous empêchera pas d’attraper de beaux coups de soleil. Même les deux Allemandes (Gabriela et sa belle sœur dont nous ne connaissons pas le nom, on l’appellera donc Helga) les remarqueront au cours du dîner !
La route qui mène à ces plages est tortueuse, bordée par des serres où poussent en général des tomates. La prudence est de rigueur ! En Sicile, tant qu’on est sur une SS (Strada Siculi) en général, on est assuré d’avoir un revêtement a peu près correct. Par contre, rien n’est plus garanti lorsqu’on passe sur une « SP » (Strada Provinciale). Il faut slalomer entre les cadavres de chiens errants écrasés et en décomposition (si, si ! Avec la chaleur je vous laisse imaginer l’odeur) et les nids de poules. La priorité à droite est visiblement inconnue : Si on est arrêté à un croisement pour laisser passer une voiture qui arrive à droite, c’est souvent elle qui s’arrête et qui fait signe de passer. Personne ne marque l’arrêt au stop ni ne respecte les panneaux « céder le passage ». Arrêté à un feu rouge, il est inutile de surveiller le moment où il passera au vert… Vous serez avertis par un coup de klaxon dans la seconde… Plus généralement, le Sicilien ne conduit pas à la vue (visiblement les rétroviseurs ne servent pas beaucoup… Déboitements inopinés, queues de poissons, ouvertures de portières…) mais à l’oreille ! Klaxon pour signaler son arrivée à un carrefour, pour signaler sa présence derrière si vous ne roulez pas assez vite, pour signaler son agacement… Parfois, ce n’est même pas la peine de chercher pourquoi !
Une dernière chose à savoir sur les routes siciliennes : elles sont bordées de détritus. Alors que dans les villes le tri sélectif semble être entré dans les mœurs (nous verrons jusqu’à 5 poubelles différentes à Raguse : papier, plastique, détritus secs, détritus humides et verre ! ) A la campagne on jette n’importe où ! Nous verrons plusieurs fois s’échapper de la voiture devant nous une bouteille ou un paquet de cigarette… Le résultat c’est, dans le meilleur des cas quelques papiers gras sur le bas côté, et dans le pire, une décharge improvisée sur un accotement…