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Cyclades
Vu par… Lawrence Durell

Partout les arcades et les chapelles blanches se répètent et se multiplient en un rythme obsédant d’originalité et de ressemblance. Ce qui est merveilleux, c’est qu’on ne trouve à Mykonos aucune réminiscence de Venise, de Gènes, etc. Tout est aussi neuf qu’un oeuf de Pâques, et aussi beau. On peut se promener pendant des heures dans une imitation de souk, remplie de tapis, de brocarts, de couvertures des îles, de bats d’âne et de châles extraordinairement variés. D’indomptables perspectives de lumière et d’ombre épousent de voluptueuses formes de seins transposées en coupoles et en absides, et en colombiers. Prenez Picasso, Brancusi et Gaudi, touillez énergiquement et vous obtiendrez peut-être quelque chose dans le gout de Mykonos le soir, un éboulis de blancheur violacée sur fond de mer bleu-noir. On oublie les Allemands, on oublie les bonnes dames dont la brulure solaire a fait tourner le teint au mauve, on oublie tout et on se contente de se remplir les yeux et de se réjouir le coeur à cet extravagant bazar d’aimable incandescence. Et au bout de la dernière spire ou volute – car on est a l’intérieur d’un vaste coquillage – on plonge soudain sur le port avec sa rangée de cafés et de petits restaurants accueillants installés a l’ombre d’auvents de couleurs vives ou parfois de grands muriers. On est au crépuscule, a l’heure de l’ouzo, après une journée épuisante de farniente calculé – ce qui est le contraire de passer le temps – et ces cafés sont les bienvenus. Des violets, des roses vifs ou tendres, du gris, ce sont les reflets du soleil couchant sur les murs, juste avant le clin d’oeil d’un rayon vert qui vous souhaite bonne nuit, et cela est d’autant plus fascinant que le verre d’ouzo laiteux posé devant vous reproduit ces teintes en miniature. On croirait être loge dans un arc-en-ciel.

Les Îles Grecques
Lawrence Durell – 1978
Mes souvenirs des cyclades

Mykonos au fil des ans

Jean-Jacques m ‘à emmené pour la première fois à Mykonos en août 2002. C’est là qu’il m’a proposé que nous nous pacsions. Ensuite nous y sommes retourné régulièrement jusqu’en 2010, seuls ou entre amis. C’était notre petite bulle.

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Santorin

Le petit-déjeuner englouti, le temps de se rencarder sur les bus et nous filons sur Oia. Ce trajet en bus me rappelle immédiatement ceux que je faisais autrefois pour me rendre à Elia Beach sur Mykonos

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du Pirée à Santorin

Pour aller d’Athènes, où nous avons séjourné deux jours, à la Crète, où nous resterons une semaine, Jean-Claude propose de prendre le bateau. Malheureusement ceux qui relient le Pirée à Heraklion ne voguent que de nuit. Hors de question de traverser les Cyclades en dormant !

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Voyager chez soi

Dans les oreilles

Dans ma bibliothèque

l'inventiondelavenusdemilo
L’Invention de la Venus de Milo
Takis Théodoropoulos

J’ai longtemps cherché sans trouver de livre se déroulant dans les Cyclades, en tous cas rien qui ne corresponde à mes goûts en matière de littérature… J’aurais bien aimé pourtant un récit mykoniote dans les années 60 au début de l’essor du tourisme sur l’île ; un recueil de nouvelles chacune ayant pour décor une île différente ; un polar archéologique à Délos ; le roman d’un amour impossible à Paros au XIXème siècle… que sais-je ?!
En faisant quelques recherches pour alimenter cette rubrique, je suis finalement tombé sur L’invention de La Vénus de Milo de Takis Théodoropoulos, ne l’ayant pas encore lu je ne pourrai pas vous en dire plus que ce que propose la quatrième de couverture : Comment un marbre antique découvert par hasard dans le champ d’un paysan grec, brisé en deux morceaux de surcroît, est devenu l’un des symboles majeurs de l’art occidental, voilà l’enjeu de cette enquête menée tambour battant. Au printemps 1820, il y avait foule dans la petite île cycladique de Milo : Olivier Voutier, aspirant de la Marine française nostalgique de l’empereur, fut le premier à dessiner le fascinant visage de la statue, à qui il donna les traits de la femme de ses rêves, épouse du consul local. Dumont d’Urville, le futur explorateur de l’Océanie, n’eut aucun scrupule à s’attribuer la paternité du croquis et de la découverte du marbre, tant il rêvait d’en faire hommage à son roi Louis XVIII. C’était sans compter avec le comte de Marcellus, le futur secrétaire de Chateaubriand, alors en poste à l’ambassade de Constantinople. Les notables locaux ne restèrent pas inactifs, et moins encore les pilleurs d’antiques ottomans.
À découvrir…

Sur les écrans

Le Grand Bleu
Luc Besson

J’ai bien peur de ne pas être d’un grande originalité sur ce coup là… pourtant je vous assure que j’ai cherché ! Et j’ai tout de même trouvé deux films : Nicostratos le Pélican d’Olivier Horlait et Suntan d’Argyris Papadimitropoulos.

Le premier (Nikostratos) raconte l’histoire du jeune Yannis, 14 ans, qui en sauvant un pélican et en l’élevant contre l’avis de son père, interprété par Emir Kusturica, va devenir la vedette de son île et attirer les touristes. Il découvrira aussi le temps d’un été l’amour que son père lui porte et qu’il n’avait jamais su lui témoigner. Joli film plein d’émotion ou ramassis de clichés grotesques ? Les critiques semblent partagées. Regardez-le et vous me direz. En tous cas, même si l’on ne sait pas où se déroule le film, cette histoire de pélican fait bien évidement penser à Mykonos dont le volatile est l’un des emblèmes (avec les moulins). Est-ce que quelqu’un pourrait d’ailleurs m’expliquer ce que font là ces animaux  ?

Le second film, j’ai déjà plus envie de le voir ! Suntan nous montre Kostis, la quarantaine, engagé comme médecin sur l’île d’Antiparos où il s’ennuie profondément. Avec l’arrivée de l’été il découvre les fiesta, les plages naturistes et la belle Anna qui fait tout pour le séduire. Kostis va s’y brûler les doigts…

Et bien évidement : Le Grand Bleu de Luc Besson, dont les premières scènes sont tournées à Amorgos (y compris la scène de l’épave censée se dérouler en Sicile), mais qui ne l’a pas déjà vu ?…

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