Du Palatin à Fumicino
Les meilleures choses ont une fin et notre week-end se termine… Le soleil qui a été spécialement boudeur depuis notre arrivée se décide enfin à pointer ces rayons… Notre voyage se terminera donc dans la douceur !
Et Pierre, déjà, regardait de toute sa vue, de toute son âme, debout contre le parapet, dans son étroite soutane noire, les mains nues et serrées nerveusement, brûlantes de sa fièvre. Rome, Rome ! la Ville des Césars, la Ville des papes, la Ville Éternelle qui deux fois a conquis le monde, la Ville prédestinée du rêve ardent qu’il faisait depuis des mois ! elle était là enfin, il la voyait ! Des orages, les jours précédents, avaient abattu les grandes chaleurs d’août. Cette admirable matinée de septembre fraîchissait dans le bleu léger du ciel sans tache, infini. Et c’était une Rome noyée de douceur, une Rome du songe, qui semblait s’évaporer au clair soleil matinal. Une fine brume bleuâtre flottait sur les toits des bas quartiers, mais à peine sensible, d’une délicatesse de gaze ; tandis que la Campagne immense, les monts lointains se perdaient dans du rose pâle. Il ne distingua rien d’abord, il ne voulait s’arrêter à aucun détail, il se donnait à Rome entière, au colosse vivant, couché là devant lui, sur ce sol fait de la poussière des générations. Chaque siècle en avait renouvelé la gloire, comme sous la sève d’une immortelle jeunesse. Et ce qui le saisissait, ce qui faisait battre son cœur plus fort, à grands coups, dans cette première rencontre, c’était qu’il trouvait Rome telle qu’il la désirait, matinale et rajeunie, d’une gaieté envolée, immatérielle presque, toute souriante de l’espoir d’une vie nouvelle, à cette aube si pure d’un beau jour.
Les meilleures choses ont une fin et notre week-end se termine… Le soleil qui a été spécialement boudeur depuis notre arrivée se décide enfin à pointer ces rayons… Notre voyage se terminera donc dans la douceur !
Pas de rendez-vous aux aurores aujourd’hui… Nous avons donc le temps d’une (relative) grasse matinée : lever 8 h 30 ! Cet hôtel est vraiment calme… A part les gens qui partagent notre « appartement », nous n’entendons vraiment aucun bruit.
Beaucoup de forum sur Internet le disent : Pour éviter la cohue aux guichets d’entrée des musées du Vatican, il ne faut pas hésiter à se lever de bonne heure et d’arriver vers 7 h 30, bien avant l’ouverture des portes.
Tous les chemins mènent à Rome, mais il faut avouer que le plus pratique reste quand même l’avion direct ! Tout a donc commencé par un lever très tôt en ce matin du 28/02 (4 h 30) pour attraper notre vol à 7h15 !
Voyager chez soi
Dans les oreilles
Dans ma bibliothèque
« Sa femme morte d’une maladie dont il garde un obscur remords, le scénariste Beard essaie de reprendre goût à la vie en menant de front un scénario et une liaison romaine. Le scénario, hollywoodien, réunit Byron, Shelley et sa sœur sur les bords du lac Léman, où Byron viole Mary Shelley, qui se venge en écrivant l’œuvre qui l’immortalisera : Frankenstein. Quant à sa liaison romaine avec Paola, une jeune photographe, elle est tumultueuse.
Et puis il y a Rome, l’éternelle, la noble et la barocomique, Rome et un jaillissement perpétuel d’amour, de situations, de personnages colorés et inoubliables… Bref, une preuve de plus de la diversité inventive et du génie littéraire de Burgess. Même si, au lieu de Rome sous la pluie, Burgess avait intitulé son roman, comme il en fut tenté, Les Veufs sont tous des meurtriers, le livre serait le même: délicieusement drôle. »
Je ne connaissais de Burgess que son inénarrable roman d’anticipation : Orange Mécanique (beaucoup trop compliqué à lire pour moi)… Ce Rome sous la Pluie, d’une facture beaucoup plus classique m’a permis de mettre un oeil dans l’univers très British de Burgess. Un court roman amusant – mais pas non plus hilarant – avec des pâtes et du chianti mais sous une pluie battante. !
Sur les écrans
Fellini ! LE cinéaste romain par excellence ! Son univers baroque et onirique remplis d’hommes seuls cernés de femmes plantureuses… Huit et demi (adapté en comédie musicale sous le titre Nine), Et vogue le Navire (E la Navette Va), Roma, Amarcord, La Dolce Vita…
Dans La Dolce Vita justement Marcello Rubini (Marcello Mastroianni), journaliste pour la presse à scandale, dans une suite de scènes apparement sans grands rapports (les films à sketchs étaient très en vogue en Italie au début des années 60), part à la recherche de l’amour et du bonheur, qu’il ne trouvera pas.
Ce grand classique primé à Cannes en 1960 et « oscarisé » pour ses costumes, est le premier qui définira la grammaire fellinienne et marquera une rupture avec le néoréalisme de ses premiers films. Un univers chatoyant où la frontière entre le rêve et la réalité n’existe plus, où l’exubérance devient la norme et l’artificialité de la mise en scène est pleinement assumée (saviez-vous que Fellini n’hésitait pas à faire jouer ses comédiens sans avoir écrit une seule ligne de texte qu’il ajoutait par la suite ?).
Et puis la Dolce Vita c’est cette scène inoubliable de sensualité : Anita Ekberg, blonde platine, marchant en robe de soirée, noire, dans la fontaine de Trevise… Bref, si vous ne l’avez pas vu précipitez-vous !
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