Comme on dit : « chat échaudé craint l’eau froide »; ce n’est pas la température de l’eau qui nous inquiète en cette fin juillet mais la surpopulation des plages. Les guides regorgent de photos de plages sublimes mais probablement prisent d’assaut… nous ferons donc nos recherches par nous même. Comme Castelsardo se trouve approximativement au milieu de la côte nord, nous pourrons facilement rayonner.
Première excursion : du côté ouest, en direction Porto Torres. Nous suivons la côte avec l’espoir de trouver une plage. La route traverse d’autres petites stations balnéaire plus ou moins attirantes. Première halte vers (?), pas très convaincus par le décor nous reprenons la route. Un champs avec des ballots de paille surplombe la mer, puis de grands pins nous accompagnent jusqu’à Porto Torres que nous contournons pour retrouver au plus vite la mer. Malheureusement pas de plage de ce côté mais une zone portuaire et industrielle, c’est laid et désolé. Nous changeons notre fusil d’épaule et bifurquons vers Alghero, plus au sud. Au nord de cette ville touristique s’étend le parc naturel de Porto Conte; avec un peu de chance… Le cap rocheux couvert de maquis s’avançant dans des eaux turquoises est certes de toute beauté mais ne propose aucune plage, nous devinons quelques criques accessibles par la mer à voir les voiliers qui mouillent aux pieds de falaises. Nous rebroussons chemin; déjeunons, fort bien, au milieu de nulle part dans un immense restaurant quasi désert; puis alors que nous commençons à désespérer : Torre del Porticciolo ! Ce n’est pas la plage de rêve vue dans les magazines, il y a des algues, l’eau est sombre mais le paysage vaut le coup d’oeil :des roches rouge tout autour de l’anse et sur le point le plus élevé une tour génoise. Et surtout il n’y a pas grand monde !
Au retour nous décidons de passer la soirée à Sassari, deuxième ville de l’île. Le mélange d’architecture dans le centre historique nous laisse sur le flanc : un collage de bâtiments classiques, de constructions mussoliniennes – et plus récentes – et de ruelles étroites et pittoresques… improbable ! Sur la place (?) nous prenons une bière. Les derniers rayons de soleils ne sont pas suffisant pour réchauffer l’air et nous ne sommes pas suffisamment couvert, un vent frais nous fait bientôt frissonner. Il va falloir trouver un endroit chaud pour dîner. Nous hésitons longuement, tournons dans les ruelles gothiques où le vent s’engouffre partout, sur les placettes où les chanceux – très nombreux – dînent avec pulls et vestes. Les restaurants n’ont pour la plupart pas de salle intérieure, nous nous résignons à dîner en terrasse et trouvons une table derrière un paravent – le bien nommé !