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Pays Cathare
Vu par… Henry James

Quand je dis la ville, je veux dire les villes, car il y a deux Carcassonne, parfaitement distinctes, qui auraient autant de droit l’une que l’autre à revendiquer le titre. Mais elles ont réglé leur problème et l’aînée, le haut lieu de pèlerinage, à laquelle la cadette ne sert que de seuil ou, si je puis dire, d’humble paillasson, se fait appeler « la Cité ». De la gare, on ne voit rien de la Cité: elle est masquée par l’agglomération de la ville basse qui est comparativement, mais seulement comparativement, moderne. On y accède par une merveilleuse avenue d’acacias qui, en fait, la contourne et vous conduit à un petit pont en dos d’âne construit sur l’Aude et au-delà duquel, droite et solitaire, la silhouette caractéristique et médiévale de la Cité s’offre au regard. Semblable à une boutique rivale, située du mauvais côté de la rue, elle n’a « aucun rapport » avec l’établissement d’en face, même si les deux lieux sont réunis. (si toutefois la vieille Carcassonne peut se réunir a quoi que ce soit) par une espèce de petit faubourg rustique. Perchée qu’elle est sur son piédestal massif, c’est le détachement parfait de la Cité qui vous frappe en premier.

(…)

Cette enceinte avait quelque chose de paresseux, de poussiéreux et de méridional, comme si les gens passaient beaucoup de temps assis hors de chez eux et à se promener dans le calme des nuits d’été. Pendant ces heures-là, la silhouette de la vieille ville, toute proche sur sa colline, doit avoir quelque chose de fantomatique. Même de jour, elle fait penser à une vignette de Gustave Doré, deux vers de Victor Hugo. Elle est presque trop parfaite, comme s’il s’agissait d’une énorme maquette posée sur une grosse table verte, dans un musée.

Voyage en France
Henry James – 1883
Mes visites en Pays Cathare

Carcassonne

Après quelques jours passés auprès de Pierre et Vincent, nous quittons Uzès pour Biarritz. Sur notre route une pause, une journée et une nuit à Carcassonne.

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Le château de Quéribus

Nous quittons Vivès et les Pyrénées pour rejoindre notre deuxième gîte, perdu dans la campagne rouerguate. Nous prenons les chemin des écoliers et passons par les châteaux Cathares.

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Voyager chez soi

Dans les oreilles

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Sur les écrans

L’Enfer
Claude Chabrol

Je m’attendais à trouver pléthore de films racontant l’histoire des cathares, la croisade contre les albigeois, la vie de Simon de Montfort et tout le toutim mais… que nenni ! Ma recherche est restée vaine. (Si vous en trouvez n’hésitez pas à me le faire savoir). Il ne me restait plus qu’à élargir aux films tournés dans de haut-lieux de l’histoire Cathare mais là encore les résultats n’ont pas été probants…
Quelques uns ont pour décor la Cité de Carcassonne (comme Adémaï au Moyen-Age (1934) réalisé par Jean de Marguenat avec Noël Noël, Michel Simon et Tino Rossi dans le rôle du troubadour – ça doit être terrible – ou plus récemment Vie Sauvage (2014) de Cedric Khan), d’autres le Château de Puivert (La Passion Béatrice, de Bertrand Tavernier, cinq fois primé aux Césars, avec Bernard-Pierre Donnadieu et Julie Delpy, ou encore La Neuvième Porte de Roman Polanski avec Johnny Deep)… Rien qui ne m’accrochait véritablement.

Puis en remplaçant le terme de Cathare par Aude, v’là-t-y pas que je tombe sur un film tourné à Castelnaudary qui m’a autant glacé que fasciné lorsqu’il est sorti : L’Enfer, signé Chabrol d’après un scénario d’Henri-Georges Clouzot. Pour des raison de santé, ce dernier n’a jamais pu réaliser le film qu’il projetait de faire en 1964 avec Romy Schneider et Serge Reggiani… Chabrol repris le sujet trente ans plus tard avec Emmanuelle Béart et François Cluzet. Paul, aubergiste, marié à la plus jolie fille du coin, se met à boire lorsque son affaire décline mais ses problèmes d’argent deviennent accessoires comparé au mal qui le ronge : la jalousie, la jalousie maladive, violente, absurde, destructrice, terrifiante ! A voir bien détendu…

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