Marseille deci-delà…
Du Vieux-Port à la Cité Radieuse en passant par la Plaine, le cours Julien, la Corniche et la Calanque de Sugiton… Quelques photos prisent ici et là au cours de promenades dans Marseille.
Le 24 février 1815, la vigie de Notre-Dame de la Garde signala le trois-mâts le Pharaon, venant de Smyrne, Trieste et Naples.
Comme d’habitude, un pilote côtier partit aussitot du port, rasa le château d’If, et alla aborder le navire entre le cap de Morgion et l’île de Rion.
Aussitôt comme d’habitude encore, la plate-forme du fort Saint-Jean s’était couverte de curieux ; car c’est toujours une grande affaire à Marseille que l’arrivée d’un bâtiment (…)
Le jeune marin sauta dans le canot, alla s’asseoir à la poupe, et donna l’ordre d’aborder à la Canebière. Deux matelots se penchèrent aussitôt sur leurs rames, et l’embarcation glissa aussi rapidement qu’il est possible de le faire, au milieu des mille barques qui obstruent l’espèce de rue étroite qui conduit, entre deux rangées de navires, de l’entrée du port au quai d’Orléans.
L’armateur le suivit des yeux en souriant, jusqu’au bord, le vit sauter sur les dalles du quai, et se perdre aussitôt au milieu de la foule bariolée qui, de cinq heures du matin à neuf heures du soir, encombre cette fameuse rue de la Canebière, dont les Phocéens modernes sont si fiers, qu’ils disent avec le plus grand sérieux du monde et avec cet accent qui donne tant de caractère à ce qu’ils disent : « Si Paris avait la Canebière, Paris serait un petit Marseille ».
Du Vieux-Port à la Cité Radieuse en passant par la Plaine, le cours Julien, la Corniche et la Calanque de Sugiton… Quelques photos prisent ici et là au cours de promenades dans Marseille.
Pas visité non plus lors de mon précédent séjour, le Fort St Jean, et bien sur le MuCEM (Musée des Civilisations Européenes et Méditerranéennes) qui n’était pas encore sorti de terre.
Sept ans après ma première visite, me voici à nouveau dans cette belle ville de Marseille. L’occasion de revoir certains lieux emblématiques comme le quartier du Panier et la cité Radieuse, et d’en découvrir de nouveaux.
Construit entre 1947 et 1952 par Le Corbusier, en pleine crise du logement, la Cité Radieuse proposait à l’époque une approche sociale innovante qui lui a valu le doux surnom de « Maison du Fada »
Elle part du Vieux Port, traverse Endoume et longe la Grande Bleue jusqu’au au Rond-Point de David…
Ca grimpe, ça grimpe pour aller voir la Bonne-Mère… mais heureusement un bus part du Vieux-Port et nous y emmène direct !
Destination obligée au départ du Vieux Port, les Iles du Frioul sont à 20 mn de bateau. Et bien sûr, la visite du Château d’If s’impose !
Plein soleil sur Marseille ! Direction le quartier du Panier, sur l’« ancienne » rive du Vieux Port. Sérieusement amochée pendant la guerre et lors de la Libération, les immeubles qui la bordent date des années 50. Seules la Mairie et l’église Saint-Laurent font d’époque…
Quelques photos glanées au cours de nos promenades marseillaises, entre la place Castellane et le Prado, où nous résidions, et le Vieux Port.
Beaucoup de façades, typiques de la ville, avec les trois fenêtres par étage.
Voyager chez soi
Dans les oreilles
Dans ma bibliothèque
Je vais vous révéler un secret, j’ai été enfant moi aussi, et tout autant que vous je m’en allais à l’autre extrémité du globe, de l’univers, et je me réchauffais au lieu des étoiles, tout en rentrant chez moi, chargé de livres et de cahiers, après les heures assommantes d’école. L’enfance est un rêve d’enfant, c’est toute cette existence infinie, cette liberté absolue, perdue, que j’ai eu la chance de retrouver. Un matin, un soir, à midi, je ne sais plus très bien, mon enfance m’est revenue soudain, elle était là sur le pas de ma porte comme un chat égaré. Je l’ai abreuvée d’orangeade, nourrie de Malabar, et elle m’a emporté avec mes amis Gabriel et Corentin en voyage dans la France de 1965, à la recherche du général de Gaulle.
Ceux d’entre vous qui ont déjà lu des textes de Regis Jauffret (Microfiction, Lacrimosa, Clémence Picot…) connaissent son univers sombre à la limite de la dépression; dans L’Enfance est un Rêve d’Enfant point de déprime ! Bien au contraire. Il nous entraine dans l’imaginaire facétieux et sans limite de trois petits marseillais qui rêvent de rencontrer le Général de Gaulle. Aussi vif et débridé que peut l’être l’imaginations des minots, le récit fuse et voyage sans limite; servit comme toujours par une extraordinaire maîtrise de la langue. Un texte drôle et touchant à lire à Marseille, à Paname ou à Shangaï, dans un train, un bateau pneumatique ou une fusée intersidérale… peu importe car comme le dit Jauffret « l’enfance est un lieu, ce n’est pas une époque »
Sur les écrans
A la mort de son mari, Madame Bertini décide de vivre pour elle-même malgré l’offre intéressée de deux de ses enfants qui désirent l’héberger. Sa nouvelle façon de vivre, choquante pour tous, surtout pour sa famille, lui permet de découvrir l’amitié libre et le vaste monde.
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