Depuis quelques années Pierre a posé ses bagages à Uzès.
Pierre c’est l’un des meilleurs amis de Jean-Jacques, c’est l’un de ceux que je vais rencontrer en premier, une Nuit des César, chez lui, dans son rez-de-jardin Villa Marces.
Pierre est un personnage. Rondouillard jovial, détenteur d’un bel accent biterrois, d’un regard malicieux, il tricote, écrit sur ses amis, sur ses amours, sur ses doutes, prend des cours de théâtre, déménage sans cesse, changeant de quartier, de ville, de région.
Nos goûts ne sont pas toujours communs mais nos attraits sont comparables : la littérature, le théâtre, la chanson, l’écriture, les rapports humains. Pierre est aussi avenant que je suis timide, aussi bavard que je peux être mutique, il ne peut vivre qu’en compagnie tandis que je me plais dans la solitude, je suis plus ours de comportement qu’il ne l’est physiquement. Pierre m’a sauvé de l’anéantissement à la disparition de Jean-Jacques, il a eu les idées, les initiatives alors que je n’étais plus qu’une coquille vide incapable de toute action. S’il est le jumeau numérique de Jean-Jacques, comme il se plaît à le dire (ils sont nés le même mois de la même année, l’un le 12 l’autre le 21), Pierre est un peu mon miroir, mon inverse.
Depuis que Pierre est dans le sud, il a accueilli Vincent dans sa vie, et nous descendons régulièrement les voir sur la route des vacances, l’été, mais pas seulement… En novembre 2011 Pierre – et Vincent – joue avec son club de théâtre nîmois Cuisine et dépendances. On ne raterait ça pour rien au monde. Je prends cette photo de Pierre, dans le rôle de Jacques, au début du spectacle.
Je ne sais plus qui avait remporté les César cette année-là mais moi j’ai gagné un ami, c’est tellement mieux qu’un trophée !