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Challenge 50 ans / J – 13
Zanzibar
Zanzibar 2011
J’ai eu la chance de beaucoup voyager jusqu’à présent. Enfant, grâce à maman qui travaillant au Club Méditerranée m’envoyait en vacances gracieuses aux quatre coins du Bassin Méditerranéen ; je ne visitais pas forcément les alentours et n’étais certainement pas en contact avec la vie locale mais je voyais d’autres paysages, c’était déjà formidable. Avec Jean-Jacques ensuite, de week-ends en autotours, de palmes en télésièges… Curieux de tout nous adorions mêler découverte et farniente. Pierre me dira un jour :
– Vous êtes comme les enfants, tous les trois mois il vous faut des vacances.
C’est assez vrai. Un week-end à Berck valait bien un autre à Riga, un séjour à Mykonos nous faisait autant de bien qu’un road trip en Bavière.
Pour nos dix ans j’ai envie de marquer le coup ! Un beau voyage sous les tropiques en plein cœur de l’hiver, voilà qui devrait plaire à mon amoureux. Je m’arrête sur Zanzibar… Un nom qui a lui seul emmène déjà très loin, dans un album de Tintin, un roman d’aventures de Henry de Monfreid ! Ce voyage sera aussi incroyable que ce nom le laisse supposer. Quatorze heures de vol, escales à Adis Abeba et Dar Es Salam, une table en bois en guise de tapis à bagages, le sable le plus blanc que je n’ai encore jamais vu, un hôtel miniature, de Robinson, au milieu des arbres, des femmes voilées de couleurs vives, de broderies, un Palais des Merveilles, de la langouste, une plongée au cœur de l’histoire de l’esclavagisme, des portes sculptées, des repoussoirs à éléphants aussi efficaces que la poudre anti-girafe dans le Vercors : du rêve en barre ! Un pays où « karibou » (karibu) sert à souhaiter la bienvenue ne peut que me plaire !
Pourtant, avant le départ, nous n’avions trouvé qu’un guide américain dans lequel un bel encart noir signalait aux voyageurs homosexuels qu’ils risquaient, à coup sûr, la peine de mort en se rendant sur l’Île aux Épices. Nous avons couru à l’agence de voyage, notre fascicule à la main, prêts à tout annuler de peur d’être lapidés à peine aurions-nous posé le pied sur le tarmac. Ce jour-là nous avons offert à la jeune conseillère de vente un beau fou-rire.