31 juillet 2017
Knossos

Et voilà les vacances touchent à leur fin. Encore une belle journée de farniente sur le sable gris de Dytikos et le lendemain nous repartons pour Paris. Notre avion décollant relativement tard d’Héraklion dans la journée nous devrions avoir le temps de visiter Knossos avant de rendre notre petite panda.

Alors que nous venons de régler la note de nos quelques jours d’hébergement, Maria, toujours aussi souriante et dynamique, nous tend un paquet :

– un présent pour vous remercier de votre venue.

Quelle délicate attention. Nous déballons le cadeau et là Oh merveille des merveilles ! Comment vous décrire ce que nous avons entre les mains ? Une planchette, a peu près au format A4, sur laquelle a été collée une vue de Lentas, prise il y a sans doute plusieurs années, imprimée à la maison, aux couleurs délavées; Sur la photo ont été collés, dessinés, ajoutés divers éléments : des étoiles de mer, un soleil et un message de bienvenue. Nous nous contenons pour ne pas éclater de rire. Et Maria de préciser :

– c’est la yaya qui l’a fait pour vous !

Nous avions déjà remarqué dans la décoration des chambres de petits pots de yaourts transformés en photophores et embellis par l’ajout de décors en pâte à sel, l’incrustation de fausse dentelle dans de la résine, œuvres de la yaya (grand-mère) propriétaire des lieux.  Nous ne pouvons que remercier du plus profond de notre âme et nous éclipser.

La route se fait sans encombre, mais aux abords du palais de Knossos c’est une autre histoire… bouchons ! Nous ne sommes pas les seuls à vouloir visiter le site. Patience… L’avancée se fait lentement, nous suivons les autres pour accéder au parkings, gigantesques et remplis à 90%. Heureusement la file d’attente pour acheter les billets n’est pas aussi longue et nous accédons bientôt aux ruines. A l’entrée, des guides proposent leurs services dans toutes les langues mais nous n’avons pas le temps de profiter d’une visite guidée… entre notre guide papier et les cartouches explicatifs on trouvera bien à se repérer.

Munis de nos billets, nous saluons le buste en bronze de Sir Arthur Evans, archéologue anglais, à qui l’on doit la découverte du palais et sa restauration au XIXeme siècle, et entrons dans le dédale de ruines. J’allais enfin voir les fameuses colonnes rouge sombre !

Qu’est-ce que c’est que ça ? Sans déconner je pose la question : qui s’est occupé de restaurer ce site ? Sir Arthur Evans ? Et bien dites donc Sir vous ne vous seriez pas un peu laissé aller sur les ajouts en tous genres ?

Violet-le-duc à la même époque s’était permis quelques « ajustements » en restaurant Carcassonne ou Notre-Dame de Paris mais ces derniers ne chamboulaient pas l’unité du lieu, et pouvaient souvent passer inaperçus.

Ici impossible de distinguer ce qui est d’origine de ce qui ne l’est pas. J’en viens même à douter de l’authenticité de la couleur des colonnes ! Evans s’est permis d’ajouter ici et là de fausses ruines en ciment tellement imbriquées aux vraies qu’on se peut aujourd’hui les dissocier. Les fresques, dans un soucis de conservation, ont été déposées et placées au musée d’Heraklion, mais remplacées par des posters, maintenus par des baguettes de bois, parfois protégés par un plexi ! C’est du plus bel effet. Ne reste finalement que la salle du trône avec ses peintures aux motifs de griffons, quelques pithoï (jarres en terre cuite) et une colonnade protégeant un bas-relief représentant une scène de tauromachie… Bref vous l’aurez compris c’est un véritable carnage ! Il y a bien sûr un monde fou ce qui rend la progression et la prise de photos un peu compliquées…

C’est franchement déçus que nous quittons le site. Heureusement la Crète nous aura montré beaucoup d’autres très belles facettes durant ce séjour, notamment des paysages somptueux et j’y reviendrai avec plaisir découvrir tout ce que je n’ai pas encore vu.

Carnet d’adresses

Cliquez sur la carte pour en savoir plus