Pourquoi Turin ?… pas pour la Juventus, ça c’est sur – le foot ne m’a jamais intéressé… Il fallait bien commencer le circuit quelque part, alors pourquoi pas Turin. Une fois n’est pas coutume : je pars seul ! Ça sera le première fois que je m’organise un périple rien que pour moi…
Paris / Milan avec easyJet, à peine une heure. Récupérer ensuite la voiture réservée via autoescape : là c’est plus déjà plus compliqué… le bureau d’interent ne se trouve pas dans l’aéroport et je mets un moment à le comprendre. Deux coups de fils et presque une heure après mon arrivée je monte dans le van qui m’emmène vers ma Fiat 500 !
Je ne suis pas fanatique du GPS lorsque je me promène en voiture mais il faut reconnaître que lorsque l’on cherche une adresse précise dans une ville, c’est bien pratique… pour mes deux nuits à Turin j’ai réservé une chambre chez un particulier, dans le quartier de San Donato, un poil en dehors du centre historique. Grâce au GPS je suis via Clemente Stefano en un éclair !
Il est 13h, je suis debout depuis 5h, autant dire que je suis un peu affamé… mon hôte m’indique un restaurant sur la via Luigi Cibrario, non loin. C’est un restaurant Sarde ! De quoi faire le lien avec mon précédent voyage…
Rassasié et ravi d’être là j’hésite à partir à l’assaut de la ville. Je décide finalement de sortir de la ville à la découverte de la Sacra di San Michele : une abbaye fortifiée du Xeme siècle à quelques kilomètres à l’ouest de Turin.
Le temps est changeant mais il fait relativement bon, et il ne pleut pas – c’est déjà ça ! Au détour d’un virage le monastère apparaît entre les arbres. Magique. Je pense au château de Louis II de Bavière visité il y a quelques années mais aussi à Saint-Martin du Canigou, tous deux perchés entre forêt et montagne. On accède au site à pied mais pas besoin de se garer a des kilomètres. La voiture m’indique qu’il fait 14 degrés… c’est pas besef, heureusement que j’ai pris un pull ! Je monte entre les châtaigniers. Le guide m’avait promis une vue à couper le souffle sur la vallée mais le temps brumeux ne permet pas de voir grand chose. L’abbaye en elle même à été pas mal remodelée et restaurée, le résultat n’est pas bien passionnant : on ne sait jamais ce qui est d’époque (et de quelle époque d’ailleurs ?). Le clou du lieu : de petites colonnes sculptées des signes du zodiaque en haut d’un escalier monumental au milieu des roches sous lequel sont enterrés les moines.
En redescendant vers Turin je m’arrête à Avigliana, petite cité médiévale. C’est charmant et parfait pour clore la visite de cet après-midi. Je me rends compte qu’il n’y a pas qu’en France que les petits villages historiques sont désertés et subissent une mort économique programmée. Il y a bien quelques galeries, deux trois associations mais ça ne respire pas l’opulence.
Trop fatigué pour sortir dîner dans le centre de Turin je retourne au Arunghe. La patronne qui semble ravie de me revoir, me place au fin fond du restaurant entre les chiottes et la cuisine !