Debout 7:30, un programme chargé nous attend pour cette dernière journée à Bangkok. Le taxi pour l’aéroport de ?? Est commandé à 15:30 au départ de l’hôtel. Nous nous calons donc sur ce timing avec : le wat pho, un site incontournable, une balade en bateau dans les klongs et déjeuner a kaosan Road, la fameuse rue fréquentée par les touristes bab du monde entier. 10:00 nous sommes prêts : tuktuk. Et ça recommence : avant de partir un gars dans la rue vient parler à notre chauffeur et nous annonce que le wat pho est fermé jusqu’à 13:00… Heu comment dire ? Encore un rabatteur ? Nous décidons d’y aller quand même. Nous avions négocié la course à 100 bahts (pas cher) et nous comprenons immédiatement pourquoi le chauffeur a accepté : dix fois durant le trajet il nous demandera si nous allons au wat pho, essayant de nous imposer un stop dans une boutique au passage. Bref, nous voilà enfin arrivés face à ce que nous croyons être l’entrée. Guide en main, nous sommes prêts. Malheureusement un garde s’approche de nous et nous informe que le site est fermé ! Et nous, par l’entre bâillement de la porte, de remarquer des touristes à l’intérieur déambulant tranquillement. Ah non ! On ne va pas nous refaire le même coup que le jour de notre arrivée ! Persévérants que nous sommes nous faisons fi de la remarque et nous dirigeons vers l’entrée officielle. Et là aucun problème : ticket à l’entrée et hop nous voilà dans l’antre du wat pho. Une foison de temples aux toits de couleurs vives, des dorures, des faïences, des tupas, des bouddhas, des odeurs d’encens, un ravissement pour les yeux et les narines. Soudain, Willy arrive vers moi le visage blême : nous avons oublié le zoom de l’appareil photos dans le coffre fort de notre chambre. Et rendu les clés ! Panique à bord : après trois coups de fil successifs à l’hôtel (quand même) le zoom sera retrouvé et mis en lieu sûr jusqu’à notre retour. Ouf ! Après ces sueurs froides enfin, par 30 degrés et sous un soleil de plomb, nous poursuivons notre visite. Le lieu est beaucoup moins fréquenté que le Palais Royal. Le calme règne et est propice à la méditation. C’est à peine si nous osons parler de peur de déranger les pèlerins. Car oui : c’est ici que l’on peut admirer le fameux bouddha couché, long de 35 mètres, recouvert de feuilles d’or, au visage d’une parfaite harmonie, paisible à souhait ; une curiosité qui attire les nombreux croyants de toute l’Asie et les occidentaux curieux. On se déchausse obligatoirement avant d’entrer dans le temple, respect des lieux oblige. Le verdict : 4 étoiles pour ce site à voir impérativement. 12:30 nous nous dirigeons à pied, vers l’embarcadère sur le bord du fleuve tout proche, pour prendre un long tail et découvrir les fameux canaux de Bangkok. Nous empruntons ce que nous croyons être une rue pour rapidement découvrir qu’il s’agit en fait d’un chantier… C’est apparement l’heure de la sieste et il y a des dizaines et des dizaines de corps affalés un peu partout, sur des bancs, au sol, sur des tas de gravats. Impressionnant ! Nous rebroussons chemin tout doucement pour ne pas troubler le sommeil mérité de ces ouvriers quand soudain, nous sommes interpelés par deux policiers en moto, tout de noir vêtus, le visage couvert jusqu’au nez de masque anti pollution, on imagine. Ils nous ordonnent de nous mettre sur le côté, en plein soleil, et nous sortent un dépliant sur lequel il est précisé que fumer dans des lieux non autorisés est passible d’une amende de 2000 baths ! Effectivement j’ai une cigarette à la main, mais nulle part est précisée une quelconque interdiction. Nous expliquons que nous nous sommes perdus, que nous cherchons les quais pour prendre un bateau, aucun résultats. Sans ôter son masque, très pratique pour comprendre un thaï parlant un anglais approximatif, un des sbires répète inlassablement la sentence… Il faudra l’intervention d’un passant du coin et la menace suprême d’appeler l’ambassade française pour être quittes, mais quelle frousse il nous auront collée ces deux ripoux ! À bon entendeur voyageur : suggérer de téléphoner a l’ambassade, dans des situations abusives infligées par des flics malveillants, fonctionne à peu près partout dans le monde… Les compagnies proposant des excursions en bateau sur les canaux vendent toutes sortes de forfaits : avec ou sans stop sur le parcours et de différentes durées. Vu le planning serré, nous optons pour une balade de 1h30 sans stop (2000 baths). Il est surprenant de constater que ce sont des tours individuels, c’est à dire à deux dans un long tail d’une capacité d’une vingtaine de personnes. Un peu échaudés par nos expériences, nous attendons de voir avec un peu d’anxiété où nous allons. À peine partis, voilà que notre bateau stoppe au beau milieu du fleuve, sans autres explications. Nous comprendrons après quelques minutes qu’il doit faire le plein d’essence. Ouf on repart. Si la première partie de l’itinéraire est similaire à ce que nous avons déjà fait, la suite s’avère beaucoup plus intéressante. Ce quartier ouest de Bangkok est traversé de canaux, plus ou moins larges, bordés de bicoques bringuebalantes, d’innombrables temples kitch et parfois de somptueuses villas thaï en bois aux jardins soignés. Le passage devant le marché flottant sans s’arrêter est frustrant. Les quais du canal sont aménagés en restaurant sur une bonne centaine de mètres. Longeant les tables, des femmes thaï à bord de petites barques cuisinent un tas de petites choses qui mettent l’eau à la bouche. Les clients leur commandent directement ce qu’ils désirent manger. A tester quand on a plus de temps sûrement ! La balade s’achève et il est grand temps de se rapprocher de l’hôtel, d’autant plus que nous sommes affamés. A la recherche d’un tuktuk, nous traversons un grand hangar abritant un marché aux fleurs destinées à décorer les temples. Un fatras de paniers en osier et un incroyable patchwork de couleurs : amusant. Dernière étape : kaosan Road. Une succession de boutiques vendant un tas de cochonneries destinées aux touristes et de grandes enseignes américaines de restauration rapide… Pas l’ombre d’une échoppe ou gargote authentique, ici se croisent les babs du monde entier venus chercher un dépaysement à l’occidentale (sic !) ; on y parle anglais, français, allemand ou autre, mais surtout pas thaï. Nous déjeunerons dans ce temple du tourisme et à la table jouxtant la notre, un Belge, installé dans le pays depuis 8 ans nous dira qu’il ne faut surtout pas aller dans les endroits à touristes. Cherchez l’erreur ! Mais il est l’heure de prendre notre taxi, sans oublier de récupérer le zoom, et nous filons vers de nouvelles aventures. Dernière frayeur de la journée : j’avais gardé nos deux passeports dans ma poche ; en glissant mon téléphone …..
L’aéroport Don Mueang a l’air tout neuf, aéré et fourmille d’asiatiques chics en partance pour toute l’Asie. Nous trouvons rapidement notre comptoir d’enregistrement et hop le tour est joué. Le vol entre Bangkok et Krabi est court (1h15) mais lorsque nous atterrissons il fait déjà nuit noire. Heureusement que nous avons réservé notre transfert ! Un jeune thaï vient nous accueillir, nous fait grimper dans une « limousine », genre de minibus chic avec air conditionné poussé à fond et prend la route. Nous mettrons environ 30 minutes pour arriver dans un petit village, terminus du bus, puis nous emprunterons un tuktuk qui, avec nos valises, nous conduira jusqu’à une sorte d’embarcadère. Dans une quasi obscurité, nous grimpons dans un long tail avec des locaux dont trois femmes voilées. Le bateau part. Au loin, nous apercevons des lumières. Est ce la côte ? Des hôtels ? Nous voguons mi-amusé mi-inquiet dans la nuit noire. Au bout de quelques minutes nous accostons, à l’australienne, sur une petite plage. L’endroit à l’air magnifique; nous prenons possessions de notre bungalow sur pilotis : un grand lit à moustiquaire trône au milieu de la piece, face au lit de grandes baies vitrées donnent sur un petite balcon, un immense salle de bain attenante à la chambre; nous sommes sous le charme… Et nous mourrons de faim ! Au restaurant de l’hôtel nous sommes les seuls clients et bientôt les seuls tout court. Nous finissons tranquillement notre poisson, laissons les restes se débrouiller avec les chats errants et allons nous écrouler sous la moustiquaire.
texte écrit par Jean-Claude
Visiter le Wat Pho
Infos pratiques
2 Sanamchai Road, Grand Palace Subdistrict, Pranakorn District, Bangkok 10200
Tél. +66 2 225 9595
Entrée 100 bath – Ouvert de 8h à 18h30
//www.watpho.com