Bleu. LE bleu Majorelle ! Depuis le temps que j’en entends parler… cette fois pas question de repartir sans l’avoir vu ! C’est la troisième fois que je vais à Marrakech et je ne connais pas ces fameux jardins botaniques voulus par Jacques Majorelle et achetés en 1980 par Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent.
– dis Marie ? Tu viens avec moi voir Majorelle ? Aller ! Dis !
Marie et Lolo connaissent déjà et je ne sens pas l’enthousiasme jaillir au fond de leurs prunelles quand j’évoque le nom des jardins… Conciliabule.
Nous déjeunerons finalement tout les trois face aux jardins dans un endroit un peu branchouille mais pas trop – d’un bon hamburger revisité à la sauce marrakchi – puis Marie et moi irons voir le bleu.
Un hectar de terrain, 300 espèces de plantes, un musée de la culture berbère, quelques touristes et des chats. Des chats couchés au soleil. Des chats ronronnant entre les cactus. Des oiseaux, semblables à des colibris, qui butinent les fleurs de cactus. Des tortues qui errent entre les jarres bleus et jaune. Et le calme. Et les murs bleus et jaunes. Nous flânons, je prends des photos en espérant que le bleu ressortira bien bleu. Et le jaune bien jaune. C’est magnifique, apaisant. Ça doit être encore plus beau quand tout est en fleur mais ça me plait déjà énormément.
Après cette belle balade Marie tient à me montrer une boutique non loin, Chabi chic. Elle me connaît bien la bougresse ! J’en ressors avec des tasses, des verres beldi, des mugs… est-ce que tout ça tiendra dans mon bagage cabine ? On verra bien !
Marie m’emmène ensuite dans un petit souk a Gueliz (la partie moderne de la ville). Nous traversons un centre commercial tout neuf face à une mosquée : deux étages de magasins bordent une grande esplanade. On ne peut rien imaginer de plus occidental et pourtant… le vendredi, entre les boutiques, la place de noircie d’hommes faisant la prière : choc des cultures.
Le petit souk n’a rien à voir avec celui qui s’étend dans la médina, derrière la place Djema el Fna, c’est une sorte de marché couvert, un peu miteux. Ici pas de boîtes en marqueterie, ni de babioles destinés au touristes : un fleuriste, des boucheries. Un peintre nous attire dans son échoppe et nous offre le thé dans des verres un peu douteux. Nous passons la un moment fort sympathique, il peint devant nous. La politesse voudrait que je lui achète une toile pour le remercier mais c’est tellement laid…
Un bien bel après-midi… par contre la soirée sera un fiasco : un de leurs amis vient de reprendre un restaurant, ça ne peut être que bien. Mais… même si l’ami en question est déjà en cuisine, le restaurant n’a pas été refait et c’est un encore un lieu sans deco, sans âme… écrans géants avec foot en mondovision, clientèle essentiellement – voire exclusivement – masculine qui vient siroter son café en commentant l’action télévisuelle, intérieur moche, extérieur froid… bref c’est pas terrible. Marie est contrariée. T’en fait pas ma Marie demain c’est toi decide ! Soirée canapé avec The Voice ? Ok…
Le Jardin Majorelle
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