Après deux belles journée passées dans le Kalahari nous devons reprendre la route pour Sesriem aux portes du désert du Namib. Trois cents kilomètres dont une bonne partie de piste… Nous partons tôt pour éviter les grosses chaleurs.
Tout d’abord direction Mariental, son Spar pour faire le plein d’eau fraîche, de glaçons (pour la glacière), de nourriture (pour les sandwiches du midi – pain, salami et mandarines) et sa station-service pour l’essence. Erreur de manœuvre en entrant dans la station service… Nous heurtons un trottoir où un bout d’armature métallique dépasse… Résultat : le pneu avant gauche est à plat. Maudite conduite à gauche… Pas facile d’apprécier les distances.
Nous avons à peine le temps de sortir le cric du coffre que deux pompistes prennent les choses en main et changent notre roue. Ils nous indiquent où faire réparer notre roue défectueuse et c’est franchement contrariés par cette mésaventure que nous traversons la ville jusqu’à l’atelier Continental. Là, on nous explique – ou plutôt nous finissons par comprendre malgré les bruits de l’atelier et l’accent africaaner du garagiste – que notre roue ne peut pas être réparée et qu’il n’a qu’une roue d’occasion pour la remplacer. Va pour la seconde main et advienne que pourra !…
Nous rejoignions la C19 qui nous conduit jusqu’à Rehobot, là où la route devient piste. Rouler sur piste demande – au moins au début – beaucoup de concentration, suivre les traces, éviter les ornières et ne pas oublier qu’il nous faut rouler à gauche.
Pendant un long moment nous longeons des propriétés privées sans doute agricoles. Puis le paysage change radicalement : nous traversons de hauts-plateaux aux teintes vertes sur une route lie-de-vin. Magnifique !
Nous y trouvons une aire de pique-nique. Des rochers bruns, quelques bêlements de chèvres, un grand arbre nous fait de l’ombre. Nous dégustons nos sandwiches jambon fumé / salami au poivre et une excellente mandarine locale.
Plus tard la piste nous emmène dans une plaine bordée de montagnes bleues noires. Là encore le paysage est somptueux, il rappelle les photos du Grand Canyon du Colorado.
Au loin nous commençons à distinguer les fameuses dunes orangées du Namib. Puis au milieu de nulle part un panneau « Desert Camp ». Une route dans les herbes jaunes nous conduit à une vingtaine de bungalows mi-dur mi-toile disposés en arc de cercle face à la montagne. C’est surprenant. À l’accueil Ruben nous remet les clefs et nous explique que nous pouvons dîner au lodge à 4 km ou lui commander de la nourriture pour faire nous-même notre repas. Nous choisissons la première option, et la chaleur est telle que nous nous écroulons pour une bonne sieste.
Reposés nous partons à la recherche d’une station service en espérant y trouver un peu de Wi-fi. Point de Wi-fi mais un petit « café internet » surchauffé et battu par le vent nous permet d’envoyer quelques mails.
Nous dinerons comme convenu au lodge voisin, en terrasse face à la savane d’un barbecue de steak d’autruche, de zèbre et d’impala…
En rentrant au camp un tout petit scorpion est accroché au mur à côté du lit ; durant la nuit nous entendrons des bruits étranges, sans doute quelques animaux nocturnes à la recherche de nourriture…
Le Desert Camp
Probablement l’un des lieux les plus magiques où nous avons séjourné durant ce périple ! Quasiment à la porte d’entrée du Parc de Sossusvlei, une vingtaine de bungalow-tentes disposés en demi-cercle face à la savane, vous serez seul avec la nature. De quoi sentir le temps passer et regarder les animaux… Le lever de soleil sur la brousse qui s’éveille restera l’un des plus beaux moments de ma vie.
Infos pratiques
D826, Maltahöhe District, Southern Namibia
Tél. +27 21 930 4564
//www.desertcamp.com