Etna, nous voilà. ! Tellement impatients de rejoindre le maître des volcans qu’on a failli en oublier la carte bleue lors du règlement de la chambre. Heureusement que la patronne de l’hôtel est arrivée alors que nous montions en voiture en nous disant : « Alors, vous êtes impatients de revenir, hein ? », et en nous tendant le morceau de plastique oublié.
Ayant notre lot des Strada Sicula, nous partons vers Taormine via Catane, par l’autoroute. Quelques kilomètres avant Catane, un superbe bouchon ! Travaux sur l’autoroute… C’est le bazar ! Il nous faudra presque une heure pour contourner Catane. Les guides parlent vaguement d’Acireal. Nous décidons de nous y arrêter pour déjeuner. Il est très tôt. A peine midi… Quelques minutes de promenade dans le centre ville et quelques photos prises, il est midi et demi… Rien de palpitant et rien d’attirant pour déjeuner. Nous décidons de reprendre la voiture et de suivre la route côtière et nous disant qu’on trouvera bien une trattoria dans un des patelins qui bordent la côte. C’est chose faite à Riposto. Les sandwiches et les bire avalés, nous continuons la route. Les stations balnéaires se succèdent… Les plages privées et les parkings payants au bord de la route aussi.
Malheureusement, la patronne de l’hôtel 1823 nous a expliqué qu’en Sicile, depuis quelques années, les plages sont de plus en plus privées et payantes , liées à des concessions, à des hôtels ou à des campings. Entre deux plages privées qui font chacune deux ou trois cents mètres et qui sont à 80% vides, il y a 20 mètres de plage publique, littéralement pris d’assaut en cette période de crise. Promiscuité et bonne humeur de rigueur !
Nous continuons sur la SS 114 jusqu’à l’embranchement de la montée vers Taormine. Après quelques hésitations, mais trois fois rien par rapports à nos errements dans Syracuse, nous trouvons la Villa Greta où nous allons passer trois nuits. Dans le tout haut de Taormine, surplombant la mer et souplombant l’Etna. La chambre est correcte, la douche microscopique et nous avons une belle terrasse, la clim’, une connexion internet en WiFi et un parking pour la voiture… Que demander de plus ? Pour gérer les deux ou trois cents mètres de dénivelé à se taper par escalier pour remonter de la ville, nous préférons nous reposer jusqu’à l’heure de l’apéro, et descendons dans le centre par les « escaliers-raccourcis » que nous a montrés sur un plan la demoiselle de la réception.
Là encore Taormine est une vraie station balnéaire et touristique pleine de charme, animée et conviviale. La rue principale, le corso Umberto 1er (pour une fois que c’est pas Victor Emmanuel !) est bordée de magasins, de restaus, de bars… L’incontournable duomo fait face à la mer et accueille ses incontournables mariages, tous les soirs à la fraîche ! Les jeunes mariés se font ensuite tirer leur portrait de mariage sur le corso ! Tellement romantique ! Nous dénichons un petit bar lounge irlandais qui nous tend les bras pour l’apéro, avec ses croûtons de pain épicés et aillés, puis dînons dans une pizzeria sur une terrasse surplombant la mer.
Notre première remontée à la villa Greta se fait pour partie dans le noir, l’éclairage public ayant pété les plombs ! Pas de trottoir, pas de lumière… Nous remontons la via Circonvallazione avec précaution, jusqu’aux escaliers qui eux sont éclairés. Les t-shirts trempés, nous regagnons enfin notre chambre pour une bonne nuit.