Aujourd’hui est un grand jour, nous devons récupérer la voiture à l’aéroport Borsalino… Nous reprenons le train vers Punta Raisi (Nous devenons de véritables spécialistes de Trenitalia). Celui-ci est climatisé (quasi trop) et presque vide. A mi-parcours des douaniers nous demandent si nous sommes italiens, on ne saura pas pourquoi.
Et nous récupérons une superbe Fiat 500 noire chez Europ Car. Dernier modèle quand même…
Nous retournons vers Palerme et cherchons la direction de Monreale : visite du jour. Plusieurs demi tours et errements plus tard, nous trouvons enfin une rue fléchée « Monreale »… Le tout est maintenant de la suivre. Une fois qu’on a compris qu’en Sicile les directions ne sont pas « pré-signalées » mais indiquées uniquement aux carrefours, on a moins de scrupules à changer de file de manière plus ou moins inopinée, avec plus ou moins de clignotant… Le tout est une histoire de dextérité pour appuyer sur le klaxon.
Monreale est l’un des sites de Sicile les plus visité mais c’est aussi sans aucun doute l’un des plus mal indiqués ! Nous rencontrerons une semaine plus tard des touristes allemandes qui nous avouerons avoir abandonné après une heure de recherche ! Elles n’auront pas vu Monreale !
Le guide indique de garer la voiture au parking dans la ville basse et de monter à pied jusqu’à la cathédrale. Nous ne voyons pas le parking, nous nous garons dans une rue au début du centre ville. Une charmante demoiselle nous indique le chemin du Duomo (tout droit et à la sinestra) et arrivons sur la place principale… Déception, tout est fermé ! Entre midi et 2, voire même 3, Monreale est ville morte ! Nous nous dirigeons donc vers une pizzeria-trattoria (qui s’averera n’etre que tratoria la journée et pizzaeria le soir !) pour attendre la fin de la sieste et nous restaurer. Une vielle dame, l’air un peu barré, de rose vêtue, poireaute au coin de la rue. Elle traverse la moitié de la rue, rebrousse chemin, monte sur le trottoir, attend, puis recommence… Au bout de quelques tours, elle sort un sandwich de son sac qu’elle partage avec les pigeons… Elle n’aura pas quitté son coin de rue de tout notre déjeuner.
La cathédrale a rouvert et est investie par une équipe de tournage d’un documentaire pour la BBC. Ca ne gène pas pour admirer les multiples mosaïques qui la décorent : c’est monumentale mais pas très emouvant. Nous voyons le tombeau où repose le cœur de Saint-Louis, mort à Tunis mais rapatrié jusque là par son frère qui régnait à l’époque sur la Sicile, dans le transept nord.
Nous montons également sur les terrasses qui offrent une vue sur la vallée, jusqu’à la mer. Nous visitons également le cloître, calme et frais. Magnifiques chapiteaux romans.
Nous retrouvons notre Fiat 500 et décidons d’aller à Mondello, la plage de Palerme… Mis à part le fait qu’on a du mal à la trouver (la logique sicilienne de signalisation routière nous échappe décidément), nous nous trouvons face à un concept de plage que nous n’attendions pas : entre les plages privées, des rangées de cabines de bois ne laissant qu’une toute petite bande de sable pour se poser face à la mer, le tout surpeuplé de groupes d’ados, de bambini accompagnés de leur mama et de familles complètes. Tout ce joli monde vit à l’italienne : on mange, on parle fort, on crie, on joue au ballon et on ne s’occupe surtout pas du voisin ! L’horreur ! Consolation : l’eau est très chaude (presque trop) et il faut aller très loin pour avoir de l’eau jusqu’à la taille.
Nous regagnons Palerme dans les bouchons. Mettons la voiture à l’abri pour la nuit dans un parking souterrain. Nous retournons diner place Bellini, sans doute l’une des plus belle de Palerme. Et en plus les pizzas sont bonnes, que demander de plus ?!