E-PUI-SES !
Il est normal d’être fatigué en partant en vacances, elles sont faites pour se reposer mais cette fois la chaleur sur Paris et le réveil à 4h10 du matin ont eu raison de notre sommeil. Nous arrivons à Palerme lessivés.
Nous attrapons de justesse le train de 10h qui nous conduit de l’aéroport au centre ville. 50 minutes les yeux entre-ouverts sur des paysages de mer et de banlieues. Petite anecdote : le train qui relie la ville à l’aéroport, qui est décrit comme une sorte de RER local, circule quand même sur voie unique pendant les trois quarts du trajet ! Nous mettons 50 mn pour faire 30 kilomètres.
Palermo Centrale. La ville grouille de bruits, de véhicules en tous genres, de gens pressés. Il est onze heures, il fait déjà chaud, nous remontons la via Maqueda, les façades sont noires, crasseuses, les balcons sont soutenus par des pièces très ouvragées en fer forgé, des fils électriques courent d’un immeuble à l’autre. D’immenses portes ouvertes laissent apparaitre les cours intérieures de palazzi plus ou moins rénovés. Au coin de la via Divisi, face au Palazzo Comitini, genre de Conseil Régional, un bel immeuble aux balcons ornés de drapeaux : l’Hôtel Alessandra est au 2ème étage. Tentures aux motifs floraux « ton sur ton », grands miroirs aux cadres dorés, meubles en marqueterie : la décoration est joliment kitch. Notre chambre donne sur la via Maqueda, d’où monte un concert de klaxons, heureusement nous avons prévu les boules Quiès !
Nous nous écroulons et somnolons 2 heures.
Après avoir consulté les guides pour savoir où nous nous situons par rapports aux principaux monuments de la ville, nous partons déjeuner. La Piazza Bellini, Piazza Pretoria et sa fontaine monumentale, les Quattro Conti, nous croisons quelques chefs-d’œuvres d’architecture mais ventre affamé n’a pas beaucoup plus d’yeux que d’oreilles… Une petite trattoria au milieu d’une ruelle nous permet de nous restaurer et de nous éloigner quelques temps du bruit du Corso Vittore Emanuele. Le niveau sonore de cette ville nous parait difficile à supporter mais peut-être est-ce dû à la fatigue…
Digérant nos gnocchis et autres pennes all’ arabitta, nous partons à l’assaut du Duomo (la cathédrale). Style Normand assez austère et massif, étonnantes petites coupoles couvertes de tuiles multicolores sur les transepts. Intérieur plus néo-classique que baroque. La Sicile baroque a le temps de se dévoiler nous ne sommes qu’au début de notre voyage.
Direction le Palais des Normands, transformé depuis en assemblée régionale, et sa fameuse Cappella Palatina et ses mosaïques. Une grande cour carrée, trois étages de galeries occupées par des commissions parlementaires, sauf sur un des côtés au premier étage, là où se trouve la chapelle. De superbes mosaïques décorent les murs. _ On y voit des scènes bibliques, la vie des saints… Nous profitons quelques minutes de la fraîcheur relative de la galerie puis redescendons dans la chaleur et le bruit de la ville. Nous partons à la recherche de l’église Saint Giovani Degli Ermiti et ses jardins. Soit on a raté quelque chose, soit elle est fermée… Toujours est-il que nous ne trouvons pas le moyen d’y entrer… Nous commençons à peine à nous rendre compte de la non (ou le peu) existence d’informations aidant à bien se localiser quand on n’est pas du coin !
Nous rentrons tranquillement vers l’hôtel par les petites rues… Complètement au hasard… Nous contournons un endroit d’où sort à volume maximum un tube de Mickael Jackson et retombons sur le Corso Vittorio Emmanuele.
Nous dînerons dans une très bonne pizzeria de la Plazza Bellini.