Départ vers 9h30 pour le lac Saint-Jean. Il fait très beau, un peu frais encore. Le thermomètre de la voiture indique 14°. Nous repassons par Saint-Paulin et prenons la direction de Shawinigan où nous nous arrêtons au bord de la rivière Saint-Maurice, face à la cité de l’énergie, pour prendre un café en terrasse. Notre premier vrai café américain pas bon, mais à volonté… Nous vexons la serveuse en refusant sa troisième tournée. En route pour La Tuque (le bonnet, à cause d’une colline qui ressemble à un bonnet de laine). Un peu d’autoroute et beaucoup (150km) de route qui longe le Saint-Maurice. Arrêt pour déguster un très bon club sandwich local à la Tuque (ville natale de Felix Leclerc).
Puis 150 km de route vers Chambord et le lac Saint-Jean. Deux villages sur les premiers 20 km, dont deux ponts couverts, puis plus rien pendant 120 km. Des lacs, des forêts, des rivières, des travaux… Pas de patelin, pas un croisement… Quelques très beaux paysages, beaucoup d’arbres, beaucoup d’eau.
Nous arrivons à Chambord et décidons de chercher un coin de « plage » au bord du lac Saint Jean pour profiter du soleil. Direction La Pointe de Chambord, une petite corne de terre dans le lac. Cul de sac. Des propriétés privées les pieds dans l’eau mais pas de plage. Direction Saint Gédéon. Plage municipale cernée par une foultitude de campings. _ Changement de cap, direction Alma, au bord de l’embouchure du Saguenay, et l’Auberge aux Oliviers.
Alma. Petite ville un peu tarte. Trouvons sans trop de peine l’auberge au bord de la « nationale ». Porte fermée. Coup de sonnette – pas de réponse. Mot sur la porte : « Désolé nous avons du nous absenter pour la journée. Retour demain à 17h. Pour les chambres, sonnez. » On sonne…, on resonne… Décrochement de mâchoire. Une porte sur le côté s’ouvre. Une blonde.
– Vous avez réservé la Québécoise ?
– euh on ne sait pas si c’est la Québécoise.
– Si c’est la Québécoise ! Vous avez 2 sorties. Voilà la chambre. Si vous avez besoin de quelque chose faites le 0.
Disparition de la blonde. Echo de ses bruits de pas. Air effaré.
La chambre est petite, assez kitch.
Comment va-t-on occuper cette fin d’après midi dans une ville où il n’y a pas grand chose à voir ? Pas moyen de fermer à clé la porte de la chambre… on fait le « 0 ». La blonde excédée redescend pour nous dire « vous n’avez qu’à appuyer là ». Effectivement, mais fallait le savoir. Nous entendons son pas lourd et mécontent remonter les escaliers et traverser le premier étage.
Petite balade le long du Saguenay. Un banc au soleil.
Centre ville – Bar Le Crapaud. Le bar jeune d’Alma… . Deux Molson dry s’il vous plaît… Deux grosses ? Va pour deux grosses. Deux pintes de Molson arrivent très vite. Il est 18 heures, la serveuse nous demande si on compte manger tout de suite… Heu, non on va attendre un peu. Un Québécois jovial remarque notre accent français et entame la conversation… Il nous recommande d’aller visiter le zoo de St Félicien et le Val Jalbert, entre autres… « Alma la ville du gaz » à cause de tous les fêlés qui font 5 fois le tour de la ville pour monter leur belle et grosse voiture « modifiée » (ou moto).
Le soleil décline, la terrasse est non fumeur. Il est à peine 19h30 mais nous décidons d’aller dîner à la pizzeria de l’autre côté de la place. Il fait si froid que nous rentrons dîner à l’intérieur, tant pis pour les cigarettes ! Il est à peine 21h quand nous regagnons l’auberge aux oliviers. C’est l’occasion de voir la télé québécoise. Les prévisions météo du lendemain pas terrible, puis « Prête à tout » avec Nicole Kidman, saucissonné par les pauses pub toutes les 10 minutes !